Ce nouvel opus marque le retour tant attendu des deux héros moustachus dans un RPG haut en couleur sur Nintendo Switch. Entre combats stratégiques au tour par tour, exploration insulaire et défis collaboratifs, le titre a séduit la presse, bien que certains aspects divisent les critiques.
Six ans d’absence, près de dix ans sans épisode inédit… Pour les fans de Mario & Luigi, l’attente fut longue. Mais Nintendo, toujours là où on l’attend le moins, a décidé de faire renaître la série en confiant le projet à Acquire, célèbre pour Octopath Traveler. Cette résurrection, baptisée Mario & Luigi : L’épopée fraternelle, prend la mer le 7 novembre, exclusivement sur la Nintendo Switch.
Une première pour la saga, née sur consoles portables, qui s’offre ici une aventure sur grand écran – événement d’autant plus marquant que l’avenir de la licence paraissait scellé après la fermeture du studio AlphaDream en 2019.
Un retour en mer pour une épopée bien trempée
Dans ce nouvel opus, le destin pousse Mario et Luigi dans le monde de Connexia, une constellation d’îles éparpillées par un mystérieux cataclysme. Leur mission : reconnecter ces fragments de terre, à la demande d’Ampéria, une mystérieuse volticultrice. À bord du navisthme, véritable île flottante, ils partent explorer de nouveaux horizons pour relever de multiples défis, entre énigmes et combats.
Le gameplay reste fidèle aux bases du RPG traditionnel, avec des combats au tour par tour, où le timing est crucial. En effet, des quick time events bien synchronisés permettent d’ajouter un bonus d’attaque ou d’effectuer des esquives précises. Mario et Luigi peuvent également combiner leurs forces pour déployer des attaques dévastatrices, exploitant leur synergie pour triompher des ennemis. Au-delà des affrontements, chaque île propose des phases de plateforme et des énigmes, demandant une coordination astucieuse entre les deux frères pour progresser.
Un bon gameplay, mais une histoire qui manque de saveurs
La formule qui a fait la gloire de Mario & Luigi est au rendez-vous, avec des combats dynamiques au tour par tour, où chaque action doit être parfaitement synchronisée. JeuxVidéo.com souligne l’élégance de ce système, notant que « le combat reste toujours aussi grisant grâce à une modernisation dans le fond comme dans la forme ».
Cependant, le jeu semble avoir perdu en audace narrative. « L’histoire manque d’identité forte », ajoute le même critique, qui donne finalement la note de 14/20 en raison d’un retour manquant un peu de saveur par rapport à ses prédécesseurs. L’approche permet toutefois à un plus large public d’apprécier l’aventure, grâce à une écriture légère et accessible.
Une direction artistique soignée, mais sans éclat
Esthétiquement, L’épopée fraternelle divise. Gamekult reconnaît les efforts d’Acquire pour conserver l’esprit de la série, tout en déplorant une certaine uniformité dans les environnements. Chaque île se distingue par un thème (désert, jungle, îlots urbains), mais les personnages secondaires manquent de variété. Ouest-France souligne même le design simpliste des habitants, qui ressemblent « à des bonshommes bâtons » – un choix artistique qui pourrait déconcerter les joueurs habitués à la fantaisie visuelle des opus précédents.
Cependant, tout n’est pas perdu : l’animation des deux frères, soignée, redonne vie à chaque combat. Le Monde, visiblement conquis, évoque quant à lui « la moindre pirouette du duo qui crève l’écran » et note « la poésie de cette vision où Mario et Luigi raccommodent les terres éparpillées ». Une atmosphère douce et nostalgique, qui pourrait bien captiver les aficionados de la première heure.