Actu

Songs of a Lost World de The Cure : le retour mélancolique du groupe culte

30 octobre 2024
Par Sarah Dupont
“Songs of a Lost World”, est le nouvel album de The Cure.
“Songs of a Lost World”, est le nouvel album de The Cure. ©The Cure

Le 1er novembre célèbre le retour de The Cure avec un nouvel album, intitulé Songs of a Lost World, où Robert Smith plonge au cœur de la mélancolie et de la perte, renouant avec l’essence gothique et poétique qui a fait la renommée du groupe.

Après 16 ans d’absence, The Cure revient avec Songs of a Lost World, album profondément attendu qui réaffirme la présence du groupe, figure incontournable de la musique et du rock britannique. Attendu depuis des années, l’album dévoile, à travers des titres comme Alone et A Fragile Thing – les deux premiers morceaux partagés avant la sortie officielle le 1er novembre – une maturité émotionnelle marquée par la perte et le temps. Robert Smith y évoque ses propres deuils familiaux avec une intensité rare, confiant dans une récente interview à la BBC que « c’est un album de douleur et de perte ».

Alone de The Cure.

Un début annonciateur

Après deux écoutes seulement de ce nouveau volet composé de huit morceaux, la presse spécialisée semble déjà conquise et place l’album déjà parmi les meilleures œuvres de The Cure depuis les années 1980. Les critiques s’accordent à dire que Songs of a Lost World offre un retour puissant aux racines du groupe, tout en explorant de nouvelles nuances.

Le morceau Alone ouvre et place d’emblée le ton : une ballade de sept minutes que Les Inrockuptibles comparent à « l’introduction étirée et hypnotique de Disintegration (1989) ». Portée par des guitares symphoniques et des synthés immersifs, cette chanson déploie une ambiance cinématographique et puissante, et introduit les thèmes de la perte et de la fin.

27,99€
36,79€
En stock
Acheter sur Fnac.com

Selon Rolling Stone, le morceau capture l’essence même de l’album, avec la voix de Smith qui murmure « This is the end of every song that we sing », observant les ruines du passé, hanté par « les fantômes de tout ce que nous avons été ». Cette ouverture dramatique annonce la couleur : Songs of a Lost World ne laisse aucune place à la légèreté.

Un album composé d’hommages

Les ballades forment le socle de l’album, et chaque morceau, selon Les Inrockuptibles, « se déploie sur le même canevas : ouverture instrumentale, notes de claviers, batterie omniprésente et paroles neurasthéniques ». Des titres comme And Nothing Is Forever ou I Can Never Say Goodbye plongent profondément dans l’intimité de Robert Smith, qui rend – dans le second morceau – hommage à son frère disparu avec une intensité poignante.

The Guardian décrit I Can Never Say Goodbye comme le morceau « le plus direct » de l’album, construit autour d’un motif de piano répétitif et apaisant, tandis que Smith chante « Something wicked this way comes/To steal away my brother’s life ». Rolling Stone voit dans ce morceau un hommage déchirant, où Smith explore « les abysses de son cœur assombri », rendant palpable sa propre confrontation avec la perte.

Une diversité sonore

Bien que l’album se veuille sombre et introspectif, il explore des nuances variées, allant du tragique au satirique. Le morceau Drone : Nodrone introduit une énergie inattendue, abordant avec ironie la question de la surveillance. Selon The Guardian, ce titre représente un moment caustique et enlevé, où Smith, inspiré par la présence d’un drone au-dessus de son jardin, expose son inquiétude vis-à-vis de la modernité. Ce contraste musical et thématique s’intègre parfaitement à l’album, permettant d’apporter un souffle différent au milieu des ballades plus mélancoliques.

A Fragile Thing de The Cure.

Un final poignant avec Endsong

Songs of a Lost World s’achève sur Endsong, un morceau de dix minutes qui boucle le voyage entamé avec Alone. Les Inrockuptibles y voient une conclusion « où Robert Smith évoque ses espoirs d’hier et ses désillusions d’aujourd’hui », bouclant ainsi « la boucle d’Alone« .

Porté par la batterie puissante de Jason Cooper et les envolées de guitare de Reeves Gabrels, Endsong résonne comme un hymne gothique saisissant. La presse anglaise note également le jeu de la guitare principale, qui, d’après The Guardian, « sonne comme une ode acide à la futilité des apparences scéniques ».

À partir de
19,99€
En stock vendeur partenaire
Acheter sur Fnac.com

Avec ce nouvel opus, The Cure marque donc un retour qui allie maturité et puissance, explorant des thèmes aussi universels qu’intemporels comme la perte et la résilience. Pour Rolling Stone, il s’agit de leur « meilleur album depuis Disintegration« , une œuvre introspective qui se distingue par des compositions à la fois poétiques, sombres et pénétrantes.

À lire aussi

Article rédigé par