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Habemus Bastard est de retour et continue de faire sensation

21 octobre 2024
Par Robin Negre
Le second tome de “Habemus Bastard”.
Le second tome de “Habemus Bastard”. ©Dargaud

Le deuxième tome de la bande dessinée consacrée à un homme de main dissimulé dans une paroisse est sorti en librairies le 4 octobre 2024.

Les aventures de Lucien touchent à leur fin, et elles ne font pas dans la demi-mesure. Avec Habemus Bastard Tome 2 – Un coeur sous une soutane, Jacky Schwartzmann et Sylvain Vallée continuent de développer cet anti-héros attachant — mais très borderline –, alors qu’il prend pleinement à cœur son rôle de curé dans une petite ville pour échapper à son passé, tout en profitant d’avantages peu catholiques.

La bande dessinée s’est hissée dans le top des meilleures ventes de BD selon le classement de Livres Hebdo, juste derrière la sortie évènement de l’automne, le nouveau tome de L’Arabe du Futur (Les livres du futur). Avec Habemus Bastard, Jacky Schwartzmann (au scénario) et Sylvain Vallée (aux dessins) jouent avec les symboles de la religion dans un récit ouvertement blasphématoire et empreint d’humour noir. Mélange de Sister Act, des frères Coen et de Michel Audiard, Habemus Bastard a su capter son public et ce deuxième tome conclut le diptyque avec fureur et fracas, alors que les différents pans de la vie de Lucien — son ancienne comme nouvelle vie — se rejoignent et s’effondrent.

Fin d’un diptyque ?

Si Habemus Bastard est présenté comme un diptyque trouvant une conclusion dans ce second tome, le succès de la série publié aux Editions Dargaud pourrait bien offrir à l’œuvre une suite ou un second cycle, s’intéressant à d’autres éléments de la vie du protagoniste.

Toute la BD est, en effet, construite sur l’idée que le passé de Lucien est particulièrement sombre et violent — au point qu’une erreur l’oblige à fuir dans le Haut-Jura –, laissant la porte ouverte concernant ce passif et cette vie qu’il tente de dissimuler.

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En deux tomes, Habemus Bastard a en tout cas trouvé la formule qui marche, entre la satire, la provocation et la création d’un personnage déjà marquant de la bande dessinée.

Que cela soit dans la caractérisation de ses personnages — quand il faut des archétypes clichés, Jacky Schwartzmann en fournit volontairement — ou de la beauté des dessins — qui offrent une ambiance à ces paysages isolés sans hésiter à être aussi particulièrement graphiques –, Habemus Bastard n’a pas fini de convaincre, et de faire parler !

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