Le dernier clou du cercueil ? Après quelques semaines d’incertitude, X annonce réduire considérablement l’effet du blocage sur le réseau social.
Tout pour la « liberté d’expression », même si cela signifie mettre en danger les personnes victimes de cyberharcèlement. Hier, le réseau social X (anciennement Twitter) annonçait une modification de taille concernant l’effet du blocage d’utilisateurs. Si l’on ne voit effectivement plus ce qu’ils ou elles publient, l’inverse n’est plus vrai.
Le blocage moins efficace sur X
Les rumeurs étaient donc vraies. Quelques semaines après qu’un utilisateur a mis le doigt sur d’inquiétants changements concernant la politique en matière de blocage de comptes sur X, le réseau social se met en ordre de bataille. Hier, les comptes officiels du réseau social d’Elon Musk motivaient cette décision par une volonté de « transparence ».
Si un compte est public (tous le sont par défaut), alors une personne bloquée pourra continuer à voir ses posts. La seule différence ? Elle ne pourra plus interagir avec (réponse, like, repost). Une énorme régression, dans un contexte où le réseau social se radicalise et que d’innombrables campagnes de cyberharcèlement s’opèrent presque quotidiennement.
« Ce n’est pas du blocage, c’est un permis de stalking« , s’émeut l’une des réponses les plus likées du post officiel partagé ci-dessus. C’est en effet l’une des craintes principales des victimes de cyberharcèlement. Avec cette mesure controversée, les agresseurs peuvent continuer de suivre l’actualité de leur cible sans même avoir besoin de faire le (maigre) effort de créer un faux compte.
Bluesky sur son petit nuage
Pour les utilisateurs de Bluesky arrivés après avoir quitté X, l’actualité du réseau social est rythmée par un afflux massif de nouveaux utilisateurs au gré des annonces erratiques de l’homme d’affaires d’extrême droite.
D’après Bluesky, quelque 100000 nouvelles personnes se sont inscrites en l’espace de 12 heures après l’annonce de X. Un beau chiffre, qui s’ajoute au million d’utilisateurs et d’utilisatrices brésiliens qui, à la fin du mois d’août, ont rejoint en masse le réseau social après que X a été (momentanément) banni du pays.
Reste que X s’expose à de potentiels risques de disparition des magasins d’applications pour smartphone. En effet, l’App Store et le Play Store imposent aux plateformes sociales d’offrir « la possibilité de bloquer les utilisateurs abusifs du service ». De la sémantique facile à déjouer ; dans les faits, le blocage reste possible. Il est simplement vidé de son essence.
