Avec la mise en place du Digital Markets Act en Europe, les grandes banques européennes s’allient pour, bientôt, se défaire de l’hégémonie d’Apple.
Qu’on se rassure : ce n’est pas encore pour tout de suite. Si l’application du DMA en mars dernier a fait sauter de nombreuses digues, notamment la permission d’accéder à la puce NFC des iPhone pour les développeurs tiers, les banques n’ont pas encore l’intention de se désengager d’Apple Pay. En revanche, elles sont moins catégoriques sur le moyen terme, rapporte Numerama.
Qu’est-ce que Wero, la solution de paiement souveraine ?
Wero, c’est le nom du service bancaire européen lancé discrètement cet été par l’EPI (European Payments Initiative), comptant parmi ses membres la quasi-totalité des banques françaises et européennes.
Pour l’heure, nous sommes encore très loin d’un véritable concurrent à Apple Pay, Google Pay ou Samsung Pay. L’appli permet pour le moment de faciliter les virements entre particuliers, n’importe où en Europe. L’an prochain, le consortium mettra en place un bouton sur différents sites d’e-commerce afin de permettre à leurs utilisateurs et utilisatrices de régler leurs achats en ligne en scannant un QR code, évitant ainsi la saisie de leur numéro de carte bleue.
En 2026, les commerçants seront mis à contribution. Les volontaires mettront à disposition un QR Code qui permettra, comme cela se fait beaucoup en Chine, de payer ses achats en quelques secondes avec son téléphone.
Apple Pay va-t-il disparaître ?
On l’a vu, l’initiative de l’EPI est encore balbutiante et n’est pas près de concurrencer vraiment Apple Pay. Reste que c’est bien là l’ambition affichée par ce groupement d’établissements bancaires européens, qui ont tous beaucoup à gagner à développer une solution de m-paiement souveraine.
En effet, si les transactions avec Apple Pay sont indolores pour les utilisateurs et les utilisatrices, les banques, elles, versent une dîme à Apple pour pouvoir utiliser le service – par ailleurs très apprécié des clients, assurent les banques à Numerama.
Reste à voir dans quelle mesure cette nouvelle tentative des banques aura plus de succès que celles qui l’ont précédé, comme Paylib, dont Wero est assez clairement un successeur spirituel.