L’Allemagne vient d’autoriser Mercedes-Benz à commercialiser son système de conduite autonome de niveau 3, avec lequel un véhicule peut circuler sans intervention humaine, sous certaines conditions.
Dès l’année prochaine, les conducteurs devraient pouvoir détourner leur regard de la route dans certains cas en Allemagne. Le pays vient en effet d’approuver le système de conduite autonome de niveau 3 de Mercedes-Benz. Équipée de ce dernier, une voiture est capable de rouler sans intervention humaine, mais uniquement dans certaines conditions telles que les embouteillages sur autoroute. Le conducteur peut ainsi regarder un film, consulter ses mails ou encore naviguer sur Internet à l’aide de l’écran central du véhicule. Il doit cependant être capable de reprendre la main à tout moment, notamment si le système le lui demande.
Mercedes-Benz affirme que les premiers clients pourront acheter des Classes S équipés de son système Drive Pilot dès le premier semestre 2022. Ils pourront alors conduire en mode autonome dans des situations de trafic intense, sur certains tronçons d’autoroutes allemands, et avec une vitesse maximale de 60 km/h.
Les systèmes de conduite autonome en Europe
Dans son communiqué, le constructeur automobile précise que le système arrêtera la voiture de manière sécurisée si le conducteur ne reprend pas le contrôle après un certain délai. Les secours sont ensuite prévenus. Pour fonctionner, Drive Pilot s’appuie sur des capteurs, dont un Lidar (système de télédétection et de télémétrie) et des microphones. Selon Mercedes-Benz, ils servent à détecter les signaux spécifiques des véhicules d’urgence, comme les feux bleus. Une carte numérique permet, en outre, au système de recevoir des informations sur les panneaux de signalisation ou les événements inhabituels liés au trafic tels que les accidents.
Dans le domaine de la conduite autonome, l’Allemagne fait figure de pionnière. Les systèmes de niveau 3 y sont autorisés depuis 2017 grâce à une loi. En France, des véhicules autonomes pourraient rouler en 2022. Un décret a en effet été publié le 1er juillet afin de permettre la circulation de « véhicules équipés de systèmes à délégation de conduite » sur des parcours ou des zones prédéfinis. Selon le texte, le conducteur ne sera pas considéré comme responsable « dès lors que le système de conduite automatisé fonctionne conformément à ses conditions d’utilisation ». Le décret concerne également la circulation de transports routiers automatisés.
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