À son image : portrait de femme au sein du milieu indépendantiste corse

Il est de ces récits de vie qui s’entremêlent à l’histoire d’un territoire. Thierry de Peretti en offre un exemple avec À son image, son dernier film en date qui a été présenté au tournant de l’été à la Quinzaine des Cinéastes du Festival de Cannes. Celui-ci est le fruit de l’adaptation du roman du même nom de Jérôme Ferrari, qui vient d’ailleurs de publier Nord Sentinelle aux éditions Actes Sud à l’occasion de la rentrée littéraire. Ici, les personnages de fiction se conjuguent à des évènements politiques bien réels.

Les réalités de l’indépendantisme corse

Au cœur de l’intrigue se déploie le destin d’Antonia, une photojournaliste de Corse-Matin qui essaye d’asseoir sa place dans ce milieu. De fait, l’histoire politique de l’île trouve écho dans ses engagements, de même que dans ses relations amoureuses et amicales. Le sujet de l’indépendantisme corse revêt ainsi une position centrale. D’un règlement de compte entre nationalistes aux balbutiements d’une idylle, ses réalités se révèlent alors de différentes façons dans un ton dramatique.

Clara-Maria Laredo prête ses traits à Antonia tandis que Louis Starace incarne Pascal. L’épanouissement de leur relation se présente comme le miroir de la situation de la région, souvent animée par des coups d’éclat. Marc’Antonu Mozziconacci, Barbara Sbraggia, Saveria Giorgi, Andrea Cossu, Pierre-Jean Straboni et Antonia Buresi, pour ne citer que quelques noms, complètent la distribution. Toutes et tous ont la particularité d’être imprégnés de cette conjoncture. 

Si À son image est la première adaptation à laquelle s’adonne Thierry de Peretti, ce n’est pas la première fois qu’il ancre ses longs-métrages dans le paysage corse dont il est originaire. Une Vie violente, sorti en 2017, proposait une immersion réaliste au sein de la mafia locale.

À son image de Thierry de Peretti, en salles à partir du 4 septembre 2024.