Des pinces lui permettent de se percher sur différentes surfaces, mais aussi d’attraper des objets.
Des capacités animales utiles aux robots et aux humains. Ce 1er décembre, des ingénieurs de l’université de Stanford ont révélé, dans la revue Science Robotics, comment ils sont parvenus à créer un robot en s’inspirant des oiseaux. Ils se sont notamment intéressés aux aptitudes de ceux-ci à se percher sur des surfaces de différentes tailles, formes et textures comme les flocons de neige ou les branches d’arbre. Avec ce robot capable de se percher, les ingénieurs espèrent réaliser une longue étude de l’environnement sans épuiser rapidement la batterie du robot.
« La plupart des robots aériens, en particulier les robots qui s’appuient sur des rotors pour rester en vol stationnaire, ne peuvent voler que pendant environ une demi-heure. Ainsi, la capacité de ce robot à se percher et à économiser de l’énergie lui permet d’étudier l’environnement sur des périodes beaucoup plus longues », a expliqué William Roderick, l’un des chercheurs. Leur engin est formé d’un drone quadricoptère et de pinces qui lui permettent de voler, de se percher sur différentes surfaces, mais aussi d’attraper et de transporter des objets tels qu’une balle de tennis.
Un robot inspiré des perroquets et des faucons
Pour parvenir à construire leur robot, les scientifiques se sont inspirés de différents oiseaux. Ils ont observé la manière dont de petits perroquets volaient entre deux perchoirs spéciaux de différentes tailles et constitués de divers matériaux comme le bois, la mousse ou encore le papier de verre. Des caméras à haute vitesse et des capteurs leur ont permis d’enregistrer les forces physiques associés à l’atterrissage, au perchage et au décollage des oiseaux. Ils ont ainsi remarqué que ces petits perroquets abordaient l’atterrissage de la même façon dans chaque situation, mais qu’ils utilisaient leurs pattes pour s’adapter aux différentes variations rencontrées.
Si le robot né en cette fin d’année imite les perroquets pour atterrir, ses pinces sont basées sur les pattes du faucon pèlerin. Elle sont ainsi capables de soutenir le drone quadricoptère. Imprimée en 3D, la structure est composée de moteurs et de lignes de pêche en guise de muscles et de tendons. Ainsi, une fois que le robot est accroché à une branche par exemple, ses chevilles se bloquent et un accéléromètre lui indique que le processus d’atterrissage est terminé. Un algorithme est alors déclenché pour qu’il puisse garder son équilibre sur la branche. Pour les ingénieurs, ce robot-oiseau peut être utilisé pour réaliser différentes tâches dans la recherche, le sauvetage et la surveillance des incendies de forêt.
