Après des mois de rumeurs, OpenAI lève finalement le voile sur son produit concurrent de Google. Mais un long chemin le sépare encore de sa disponibilité publique.
24 heures après que Microsoft a annoncé de grands changements sur l’affichage des résultats de Bing, OpenAI présente finalement SearchGPT, son propre moteur de recherche dopé à l’intelligence artificielle.
SearchGPT pour concurrencer Google et Perplexity
OpenAI est très clair sur ses intentions dans son billet de blog. Avec SearchGPT, la firme américaine veut proposer une nouvelle façon de faire des recherches en ligne, basée sur de la synthèse d’informations plutôt que sur une collection de liens parmi lesquels il est parfois difficile de naviguer. Il suffit de poser une question pour que SearchGPT conçoive en quelques secondes une page résumant ce que l’on doit savoir sur un sujet donné.
Le moteur de recherche d’OpenAI affiche clairement les sources de ces informations, et permet de les consulter en un clic. Il est également possible de poser des questions supplémentaires pour approfondir un sujet ou préciser sa pensée.
Un fonctionnement presque identique à celui de Perplexity, le moteur de recherche par intelligence artificielle qui jouit d’une popularité en forte croissance ces derniers mois, et par lequel OpenAI n’a aucune envie de se laisser distancer.
Une précaution bienvenue
On l’a dit en introduction : SearchGPT n’est pas près d’être lancé auprès du grand public ; ce n’est qu’un prototype, de l’aveu d’OpenAI. Pour l’heure, seule une poignée d’utilisateurs et d’utilisatrices triés sur le volet peuvent accéder au moteur de recherche, et l’entreprise met à disposition une liste d’attente qui permettra de les rejoindre le moment venu.
Aussi, OpenAI souhaite prendre toutes les précautions nécessaires pour ne pas s’attirer les mêmes foudres que son rival Perplexity, accusé de piller le travail de millier de sites web, nuisant ainsi à leur visibilité. SearchGPT a été développé en partenariat avec des groupes de médias comme The Wall Street Journal, The Associated Press ou Vox Media (qui possède notamment The Verge). Des partenaires qui pourront « choisir comment ils apparaissent dans les résultats de recherche d’OpenAI », en leur laissant même le choix de refuser que le fruit de leur travail serve à entraîner l’IA, sans pour autant les priver de visibilité dans les résultats de recherche.
« La recherche par IA va devenir l’un des principaux moyens utilisés par les internautes pour naviguer sur l’internet, et il est essentiel, en ces premiers jours, que la technologie soit conçue de manière à valoriser, respecter et protéger le journalisme et les éditeurs », déclare Nicholas Thompson, PDG du journal The Atlantic.
Par ailleurs, le terme de « prototype » utilisé par OpenAI est aussi une belle façon de se dédouaner d’éventuels (et d’inévitables) résultats ubuesques, comme Google a pu en faire les frais au lancement de sa fonctionnalité similaire il y a quelques mois.