Alors que sa carrière musicale prend de l’ampleur, Tessae vient de faire paraître Frôler les murs, dans lequel elle témoigne du harcèlement scolaire dont elle a été victime.
Tessae est née à Marseille en 2001. Elle a commencé par publier sur les réseaux sociaux – d’abord des reprises, puis ses propres compositions. C’est lorsque la « tiktokeuse » Lenna Vivas reprend l’une de ses chansons, Bling, pour l’accompagner d’une chorégraphie, que le public découvre Tessae. Bling devient viral, et les opportunités s’enchaînent pour la chanteuse et rappeuse. Au début de l’année 2021, elle sort ainsi son premier album, Saisons. La plupart des titres connaissent un succès fulgurant sur les réseaux sociaux, et semblent s’imposer comme de véritables hymnes pour la génération de Tessae.
Mais avant de connaître ce succès, les embûches se sont multipliées sur le chemin de Tessae. C’est précisément cette histoire que la chanteuse et rappeuse raconte dans Frôler les murs – son premier livre, paru le 17 novembre dernier aux éditions JC Lattès. Bien loin de l’industrie musicale qui lui fait les yeux doux depuis quelques mois, Tessae livre dans ce texte un témoignage poignant du harcèlement scolaire qu’elle a subi. Elle revient ainsi sur les remarques et les moqueries qu’elle a enduré durant toute sa scolarité – jusqu’à devenir incapable, à seize ans, de retourner au lycée. Déscolarisée, la jeune femme s’enfonce alors dans la honte et dans l’isolement. Alors que le harcèlement de ses camarades continue sur les réseaux sociaux, Tessae se confronte à l’incompréhension de ses professeurs, de l’administration – et même de ses parents.
L’objectif de Frôler les murs est double : il s’agit non seulement d’offrir aux victimes de harcèlement la possibilité de se retrouver dans un témoignage, mais surtout de sensibiliser les parents et les personnels de l’enseignement à cette problématique. Si l’autrice tient à alerter sur les conséquences gravissimes du harcèlement scolaire, elle parvient néanmoins à livrer un message d’espoir, en racontant comment l’écriture et la musique lui ont permis de se reconstruire.
Frôler les murs, de Tessae, Lattes, « La Grenade », 198 p., 18€.