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Une formation scolaire pour prendre conscience de l’impact environnemental du numérique

20 novembre 2021
Par Kesso Diallo
Les élèves vont être sensibilisés à la sobriété numérique.
Les élèves vont être sensibilisés à la sobriété numérique. ©cuncon / Pixabay

De la primaire à l’enseignement supérieur, les élèves seront sensibilisés à la sobriété numérique et à l’écoconception.

Une nouvelle formation pour les élèves dès la rentrée scolaire de 2022. Le gouvernement souhaite leur « faire prendre conscience de l’impact environnemental du numérique » dès le plus jeune âge. Cela passera notamment par une sensibilisation à la sobriété numérique en primaire, au collège, au lycée et à l’université. Cette expression a été inventée par l’association GreenIT pour désigner « la démarche consistant à concevoir des services numériques plus sobres et à modérer ses usages numériques quotidiens ». Cette sensibilisation se fera dans le cadre d’une formation plus générale sur le numérique, au cours de laquelle les élèves apprennent déjà à utiliser les outils et les ressources numériques de manière responsable.

Par ailleurs, les étudiants en formation d’ingénieur devront suivre « un module relatif à l’écoconception des services numériques et à la sobriété numérique ». Cela sera vérifié par la commission des titres d’ingénieur dès la rentrée scolaire 2022. L’écoconception est une méthode consistant à réduire la puissance informatique nécessaire au fonctionnement d’un logiciel ou d’un service numérique, permettant ainsi de faire des économies d’énergie.

Un observatoire pour faire prendre conscience des impacts environnementaux

Pour permettre aux gens de réaliser les impacts environnementaux du numérique, le gouvernement prévoit aussi de créer un observatoire chargé d’étudier et de quantifier ces derniers, ainsi que la contribution apportée par le numérique (intelligence artificielle, transition écologique, etc.). Il pourra également proposer des moyens de réduire ces coûts environnementaux dans ses travaux, qui seront publics. On ignore cependant quand cet observatoire sera créé.

Ces mesures font partie de la loi récemment adoptée par le Sénat pour atténuer l’empreinte environnementale du numérique. Elle a été publiée au Journal Officiel le 16 novembre. Elle a, en revanche, fait l’objet de critiques dans le secteur du reconditionnement, ses acteurs estimant qu’elle ne permet pas d’encourager le réemploi. Les appareils d’occasion sont en effet toujours soumis à la redevance pour copie privée (RCP), une exception au droit d’auteur où le préjudice subi par les artistes est compensé par un prélèvement sur les supports d’enregistrement. Le taux de la RCP est néanmoins différent de celui des équipements neufs.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste