Sur un petit nuage depuis le lancement réussi de son Phone (2a), la jeune pousse londonienne évoque une fonctionnalité qui frôle l’illégalité.
Après le fiasco de Nothing Chat, qui promettait d’établir le dialogue entre l’iMessage d’Apple et la messagerie d’Android, voilà que Nothing veut permettre à tout un chacun d’enregistrer ses appels vocaux.
Nothing joue avec le feu
Porté aux nues pour le rapport qualité-prix de son nouveau Phone (2a), Nothing prend des risques. Carl Pei, fondateur de la marque, a fait savoir sur X qu’un nouveau widget va bientôt permettre aux smartphones de la marque d’enregistrer les appels vocaux. Pourquoi d’autres n’y ont pas pensé avant, vous demandez-vous peut-être. Tout simplement parce que… c’est illégal.
Du moins, dans un grand nombre de pays. C’est notamment pourquoi Google (qui proposait la fonctionnalité via une API) a désactivé cette possibilité en 2022. Nothing aurait donc finalement trouvé un moyen de contourner les barrières du concepteur d’Android.
Pourquoi cette fonctionnalité peut poser problème ?
Rappelons d’où parle le PDG de Nothing. La marque est établie en Angleterre, où l’enregistrement des appels dans un cadre personnel est autorisé, rappelle Phone Arena. Aux États-Unis, tout dépend justement de l’État dans lequel on se trouve ; les règles varient.
En Europe, vous l’imaginez, le RGPD veille au grain et interdit l’enregistrement des appels à quelques exceptions près. La plus importante étant que les deux parties doivent être prévenues qu’un enregistrement est en cours et qu’elles doivent y consentir. Mauvais point pour Nothing, qui promet avec son nouveau widget un enregistrement dit « discret ».
Reste encore la possibilité pour Nothing de s’en sortir en choisissant parcimonieusement les régions du monde dans lesquelles elle lancera ce nouveau widget. Quelques mois après la déconvenue Nothing Chats, la jeune marque pourrait bien se passer d’une autre humiliation pour avoir mal fait ses devoirs.