La police de New York s’est débarrassée du K5 chargé de patrouiller dans le métro.
Une mission qui n’aura pas été longue. Fin septembre, le maire de New York, Eric Adams a présenté le K5, un robot policier chargé de patrouiller dans le métro. Cinq mois après, la police l’a mis au rebut, rapporte le New York Times. Équipé de caméras et d’un système d’appel au secours, il était censé fonctionner seul. Dans les faits, un policier devait constamment accompagner ce robot patrouilleur, qui ne savait pas descendre les escaliers.
Un agent de sécurité a par ailleurs confié au journal n’avoir jamais vu l’engin à roulettes faire des rondes, affirmant qu’il était branché sur une station de recharge et que les gens prenaient des selfies avec lui. Les policiers qui l’accompagnaient « ne l’ont jamais laissé faire quoi que ce soit », a-t-il reproché.
Fin de test dans le métro
La police a remisé le robot dans un entrepôt, car « K-5 avait terminé son déploiement expérimental dans le métro de New York », a expliqué un porte-parole au New York Times. « L’administration Adams explore constamment des technologies innovantes qui peuvent faire progresser le travail que nous avons accompli pour réduire la criminalité et assurer la sécurité des New-Yorkais, tout en maximisant l’utilisation de l’argent des contribuables », a, de son côté, déclaré le maire par la voix d’un porte-parole. « Nous examinons les options pour le prochain déploiement du K5 dans le cadre du projet pilote », a-t-il ajouté.
Certains se sont réjouis du retrait du robot dans le métro. « J’avais dit que c’était une poubelle à roulettes. Et il semble que les roulettes n’ont même pas fonctionné », a écrit Albert Fox Cahn, directeur du Surveillance Technology Oversight Project, un organisme à but non lucratif luttant contre la surveillance électronique et technologique, sur X (ex-Twitter). Il reproche le fait d’avoir dépensé autant d’argent avec ce type de gadgets – le robot était loué à son fabricant pour 9 dollars de l’heure – alors que « le nombre de crimes est en baisse et [que] le maire a coupé les budgets de nombreux postes municipaux ».