Mettant en avant des pièces phares comme les manteaux en fourrure, ce style compte plus de 200 millions de vues sur le réseau social.
Pantalon en cuir, bijoux voyants, manteaux en fourrure… Ces derniers jours, vous avez peut-être vu des femmes s’afficher avec de tels vêtements et accessoires sur les réseaux sociaux, notamment TikTok. Ce look audacieux a séduit des millions d’utilisatrices sur la plateforme chinoise, le hashtag #mobwife y comptant plus de 200 millions de vues.
Se traduisant par « femme de mafieux » en français, cette tendance s’inspire du style des personnages féminins de films cultes comme Connie Corleone du Parrain ou Elvira Hancock de Scarface. Il ne s’agit pas d’une simple mode vestimentaire, la mob wife représentant une femme forte et décomplexée, qui aime flirter avec le danger. Outre ces films, des célébrités telles que Dua Lipa et Hailey Bieber ont contribué à populariser ce style en s’affichant dans des looks qui s’en inspirent.
Une tendance critiquée
S’imposant en début d’année, cette trend remplace l’esthétique de la « clean girl » (« fille propre, sobre ») qui a dominé l’année 2023. « Fini la clean girl, c’est l’ère de la femme de mafieux », a déclaré l’influenceuse canadienne Kayla Trivieri dans une vidéo publiée le 7 janvier. Cette tendance a même été remarquée par Francis Ford Coppola, le réalisateur du Parrain. « J’ai entendu dire que l’esthétique de la femme de mafieux fait son retour », a-t-il écrit sur Instagram le 16 janvier.
Ce style est cependant critiqué, étant vu par certains comme une forme de superficialité et de vulgarité revendiquée. D’autres estiment également que ces fictions faisant l’apologie du crime dépeignent de manière dégradante des femmes victimes de comportements abusifs de la part de leur conjoint. À cela s’ajoute la question de la durabilité, avec les manteaux de fourrure qui sont mis à l’honneur, comme le pointe le magazine Vogue.
D’après un rapport publié en juin par la branche britannique de l’ONG Humane Society International, les impacts environnementaux de la production de fourrure de vison, de renard et de chien viverrin dépassent largement ceux de tous les autres matériaux utilisés dans la mode. Les trois produits combinés polluent en moyenne 100 fois plus l’eau que le coton.