Après OpenAI et Google, Mark Zuckerberg a déclaré que son groupe cherchait aussi à développer des systèmes dotés de capacités cognitives humaines.
OpenAI et Google ont un nouveau rival dans la course à l’intelligence artificielle générale (IAG). Dans une interview accordée au média américain The Verge, Mark Zuckerberg, le patron de Meta, a révélé que son entreprise travaillait sur des systèmes capables de rivaliser avec l’intelligence humaine. « Nous sommes arrivés à la conclusion que, pour construire les produits que nous voulons construire, nous devons travailler vers l’intelligence générale, a expliqué le PDG. Je pense qu’il est important de le faire savoir parce que nombre des meilleurs chercheurs veulent travailler sur des problèmes plus ambitieux ».
Un concept encore flou
L’idée de l’IAG a été popularisée par le créateur de ChatGPT, qui souhaite la déployer de façon graduelle afin qu’elle bénéficie à l’ensemble de l’humanité. Il est cependant difficile de savoir de quoi il s’agit exactement. Même les personnes qui travaillent dessus ne semblent pas avoir une définition claire de l’IAG. « Je n’ai pas de définition concise en une seule phrase », a déclaré Mark Zuckerberg, ajoutant que le plus important pour lui est « en fait son ampleur, c’est-à-dire que l’intelligence possède toutes ces différentes capacités où il faut être capable de raisonner et d’avoir de l’intuition ».
De son côté, Sam Altman, le PDG d’OpenAI définit l’IAG comme la technologie qui sera à l’œuvre dans des programmes « plus intelligents que les humains en général ». « Je pense qu’un jour, nous créerons quelque chose qui sera considéré comme de l’IA générale, selon la définition floue que vous voulez », a-t-il indiqué au Forum de Davos, rapporte l’AFP. « Le monde aura une crise de panique de deux semaines, puis tout le monde reprendra le cours de sa vie normale », a-t-il ajouté.
Entre IA et métavers
Mark Zuckerberg a décidé de se tourner vers l’IAG après la sortie du modèle de langage Llama 2 l’été dernier. Celui-ci n’a pas été développé dans le but de générer du code, l’entreprise estimant au départ que cette capacité n’était pas importante. Elle est cependant revenue sur sa décision, considérant désormais qu’il s’agit d’une compétence importante à développer pour créer une IA plus intelligente. Llama 3, successeur de Llama 2 que la société entraîne actuellement, sera ainsi capable de générer du code. Meta prévoit par ailleurs de rendre son IAG disponible en open source, comme il l’a fait avec les autres modèles.
Le géant américain semble ainsi se tourner davantage vers l’IA au détriment du métavers. Mark Zuckerberg assure pourtant qu’il n’a pas abandonné son projet. « Je ne sais pas comment affirmer plus clairement que nous continuons à nous concentrer sur Reality Labs et le métavers », a-t-il indiqué, soulignant que Meta dépense toujours plus de 15 milliards de dollars par an pour le développer. Il estime d’ailleurs que l’IA jouera un rôle important dans son développement.