La rentrée littéraire d’août et de septembre 2025 donne également le coup d’envoi des différentes remises de prix. À cette occasion, L’Éclaireur revient sur les ouvrages les plus attendus de ces prochaines semaines.
La rentrée littéraire est l’évènement littéraire le plus important de l’année, avec la sortie de plusieurs romans très attendus. Entre le retour de noms bien connus du public, les nouvelles plumes qui se distinguent et les thèmes communs qui émergent, L’Éclaireur revient sur les principales attentes d’août et de septembre 2025.
Le retour des grands noms
Cette année, l’un des grands rendez-vous sera à retrouver le 20 août avec la sortie du nouveau livre d’Amélie Nothomb, Tant mieux, aux éditions Albin Michel. Dans ce livre très intime et personnel, l’autrice évoque, pour la première fois, sa mère et le lien qui l’unit à elle. Une sortie attendue et scrutée, tant Amélie Nothomb demeure l’une des écrivaines les plus populaires de la littérature francophone.
Anne Berest dévoilera, quant à elle, Finistère (Albin Michel), dans lequel elle poursuit sa grande exploration de la trans-généalogie et des « transmissions invisibles ». L’autrice avait fait sensation en 2021 avec le roman familial La carte postale (Grasset), prix Renaudot des Lycéens et prix Goncourt américain.
Autre auteur en vogue, Emmanuel Carrère, également de retour lors de cette rentrée littéraire avec Kolkhoze, aux éditions P.O.L. Dans ce roman historique, l’auteur se place juste après la Seconde Guerre mondiale, et suit la vie exotique d’un jeune bourgeois bordelais qui épouse la fille d’une aristocrate germano-russe, connue plus tard sous le nom de Carrère d’Encausse.
Avec La marchande d’oublies (Gallimard), Pierre Jourde revient pour sa part sur le destin des clowns-acrobates du XIXe siècle en Angleterre, entre la violence d’une époque et le regard sur les hommes et les femmes considérés comme différents.
Dans L’incendiaire (Stock), Constance Rivière raconte le parcours d’une femme qui travaille dans une usine de produits chimiques et qui va constater un danger imminent et grave. Questionnant le rapport à la parole et au silence, l’autrice traite, avec son récit, de l’importance de la dénonciation et du courage, même lorsqu’on est seule face aux autres.
La jeunesse et récit initiatique
Dans Les derniers jours de l’apesanteur (Gallimard), Fabrice Caro évoque l’émoi d’un jeune garçon en classe de terminale qui aime passionnément une fille. Rappelant les années lycée et toute la complexité de cette période l’auteur offre un regard authentique sur l’adolescence, teinté d’amour.
Lise Charles aussi, s’empare de l’adolescence dans Paranoïa (P.O.L), et suit le destin d’une jeune fille de 16 ans, contrainte de retourner au lycée après une longue scolarité à domicile. Le livre, tout en décryptant les codes sociaux des adolescents, utilise le fantastique pour agrémenter son propos.
Alice Ferney, de son côté, traite de l’amitié dans son roman Comme en amour (Actes Sud), qui s’attarde sur la rencontre entre un homme et une femme ainsi que le coup de foudre amical qui s’en suit. Comment l’amitié homme/femme se développe ? Quels sont les enjeux et les difficultés ?… comptent parmi les questions que pose l’autrice à qui l’on doit déjà La conversation amoureuse (2000).
Pour Justine Lévy, le roman Une drôle de peine (Stock) permet de faire le lien entre l’âge enfant et l’âge adulte. L’autrice questionne ainsi la difficulté d’être une adulte et le rapport aux parents dans un livre pouvant se résumer par une phrase : « Je n’ai pas pu être une enfant et je ne sais pas être une adulte. »
Évoquer l’histoire et les lieux
De nombreux livres, cette année, s’intéressent à des lieux, à des périodes ou à des personnages historiques. Un pont sur la Seine (Grasset) de Pauline Dreyfus, relate l’opposition entre deux villages face à l’émergence du XXe siècle et des nouvelles technologies, lorsque l’un accepte les progrès et que l’autre y est plus réticent.
Toujours dans le cadre du livre historique, Adélaïde de Clermont-Tonnerre s’attaque à l’une des femmes les plus fascinantes de la littérature française : Milady de Winter. Dans Je voulais vivre (Grasset), elle raconte la jeunesse et la vie de cette femme singulière et apporte son propre regard sur l’antagoniste mythique des mousquetaires… Enfin, Franck Bouysse sera de retour avec Entre toutes (Albin Michel) dans lequel il part du destin de sa grand-mère, Marie, née dans une petite ferme de Corrèze, en 1912. afin de raconter, à travers ses joies et ses peines, le XXe siècle.
Une riche rentrée s’annonce !
