La police de Bridgeton, dans le New Jersey, a rapidement rassuré la population en confirmant qu’il s’agissait d’une fausse information. L’article a depuis été supprimé.
Un meurtre qui n’a jamais eu lieu. Le 25 décembre, les lecteurs du média américain Newsbreak ont pu voir, sur le site, un article intitulé « Le jour de Noël, une tragédie frappe Bridgeton, dans le New Jersey, alors que la violence par arme à feu augmente dans les petites villes ». Relatant le meurtre d’un homme, touché par plusieurs balles, il donne même le lieu précis de sa mort, ajoutant qu’une enquête serait en cours. Il aborde aussi le sujet controversé des armes à feu aux États-Unis.
L’article a circulé sur les réseaux sociaux, inquiétant la police de Bridgeton. Bien qu’il soit rempli de détails, l’histoire est « entièrement fausse », ont indiqué les autorités sur Facebook. « Rien de semblable à cette histoire ne s’est produit le jour de Noël ou aux alentours, ni même dans un passé récent pour la région décrite », ont-elles assuré.
Augmentation des fausses informations générées par IA
Non seulement, cette histoire est fausse, elle n’a également pas été écrite par un humain. D’après la police de Bridgeton, l’article a été généré par une intelligence artificielle (IA) et publié par le média américain sans que personne ne vérifie l’information. Elle a en outre précisé que le papier n’a pas d’auteur, mais aussi qu’il indique que le « contenu a été assisté par l’intelligence artificielle et peut contenir des erreurs ».
Si l’article a depuis été supprimé, Newsbreak n’a pas réagi, ne donnant aucune explication sur sa publication ou son origine. Alors que la police de Bridgeton s’est inquiétée de voir ce type de désinformation publiée sur un média, ce n’est pas la première fois que cela arrive. L’organisation NewsGuard, qui a révélé que de nombreux sites d’actualité étaient alimentés par l’IA, a constaté une forte hausse des fausses informations générées par des IA publiées dans des médias, avec peu ou pas de validation humaine, ces derniers mois. Elle a identifié plus de 600 sites d’information de ce type, qui couvrent 15 langues différentes, dont le français.
