L’Éclaireur fait le difficile choix de sélectionner trois histoires cultes d’Astérix et Obélix à redécouvrir, avant la sortie de L’Iris Blanc, nouvelle aventure très attendue des célèbres gaulois.
César le sait, la perte des irréductibles gaulois ne peut venir que de l’intérieur, que d’eux-mêmes. Deux ans après Astérix et le Griffon et en attendant de découvrir Astérix – L’Iris blanc, 40e album de la série écrit par Fabcaro, L’Éclaireur revient sur trois albums cultes dans lesquels les Gaulois ont bien failli se détruire eux-mêmes…
1 Astérix – la Zizanie, 1970
Généralement, les célèbres colères entre Astérix et Obélix se soldent comme elles ont commencé : abruptement, et sans laisser de traces entre les deux amis. Avec Astérix – La Zizanie, les choses vont un peu plus loin.
César envoie dans le village gaulois Tullius Detritus, homme méprisable et expert en guerre psychologique. Les tensions montent, les voix s’élèvent et l’album va réellement au bout de son idée en créant une zizanie quasi-irrémédiable entre les villageois. L’histoire est culte, déchirante, presque effrayante tant la simplicité du plan s’approche de son succès.
2 Astérix – Le Devin, 1972
Astérix – Le Devin joue également sur une fracture entre les Gaulois, mais cette fois-ci, elle ne concerne plus leur tempérament, mais leur croyance… Dans cet album, Prolix, un soi-disant devin sans scrupule, profite de la crédulité de certains et obtient offrandes et richesses en échanges de ses visions.
Le village se scinde en deux : les croyants, les sceptiques, et une nouvelle fois, l’harmonie est mise à rude épreuve. En jouant sur les superstitions et les présages, Goscinny et Uderzo traitent d’un sujet universel et intemporel, et montrent comment la moindre petite décision peut impacter le reste d’une vie. Un classique !
3 Obélix et Compagnie, 1976
Après la colère, et la croyance, place à l’argent ! Obélix et Compagnie est tout simplement l’un des meilleurs albums de la série, toujours par le duo Goscinny et Uderzo. Obélix — au coeur de l’album — se voit proposer une affaire intéressante quand le romain Caius Saugrenus lui propose d’acheter des menhirs, et continue de lui proposer de plus en plus de sesterces chaque jour.
La folie marchande s’empare du village et les auteurs déroulent une véritable leçon d’économie, sur l’offre et la demande. Où comment le capitalisme aurait pu venir à bout des gaulois, incontournable !