Plombée par ses derniers résultats, l’entreprise finlandaise annonce une réduction massive de ses effectifs.
Le fabricant de téléphones star de la fin des années 90 vit une période difficile. Mais moins difficile, sûrement, que celle des quelque 14 000 personnes que l’entreprise finlandaise s’apprête à licencier pour « répondre au défi du marché actuel », expliquait-elle hier après la publication de ses résultats trimestriels.
Un trimestre catastrophique pour Nokia
D’après le document financier, relayé par CNBC, Nokia accuse une perte de chiffre d’affaires de l’ordre de 20% par rapport à la même période l’an dernier. Les profits, sur la même période, ont chuté de 133 millions d’euros, soit une dégringolade de 69% vis-à-vis de 2022.
Le plus inquiétant pour l’entreprise, c’est justement que son secteur d’activité le plus rémunérateur est aussi le plus durement touché. Vendeur d’équipements télécom avant tout, Nokia observe une baisse de 24% de ses ventes sur ce marché pour se stabiliser à 2,16 milliards d’euros. Ici encore, le bénéfice opérationnel de Nokia plonge, de l’ordre de 64% par rapport à l’an dernier.
Pour l’essentiel, c’est aux États-Unis que le vent tourne concernant les ventes de l’entreprise. Nokia exprime également un enthousiasme modéré vis-à-vis du marché indien, porteur à mesure que la 5G s’y développe. Il faut dire que la concurrence y est rude avec le géant chinois Huawei, qui continue à prospérer dans les pays d’Asie.
Nokia vise 1,2 milliard d’économies d’ici à 2026
Le cours de l’action Nokia a baissé de 2% suite à la publication de ses résultats. Aussi le PDG de l’entreprise, Pekka Lundmark, a annoncé entamer un plan d’économies — et donc de licenciement — massif, visant à réduire les coûts de l’ordre de 1,2 milliard d’euros d’ici 2026. Sont concernés les départements cloud/réseau, et notamment le réseau mobile.
« Les décisions les plus difficiles à prendre sont celles qui ont un impact sur notre personnel », justifice le PDG en annonçant la suppression de 14 000 emplois.
Les effectifs de l’entreprise passeront ainsi de 86 000 employés dans le monde à 72 000, soit une baisse de 16% de la masse salariale actuelle. Une annonce qui s’inscrit dans une tendance tristement globale dans le monde de la tech depuis le début d’année. D’après le site Layoffs.fyi, plus de 244 000 personnes ont déjà perdu leur emploi cette année dans la tech.