Dans Testosterror, Luz s’attaque aux notions de masculinité et de virilité sur fond de virus se répandant à travers toute la planète.
Luz, ancien journaliste de Charlie Hebdo et dessinateur de Vernon Subutex avec Virginie Despentes, sort une nouvelle bande-dessinée intitulée Testosterror (Albin Michel). Dans celle-ci, un virus fait chuter le taux de testostérone des hommes et se répand sur toute la planète. Certains hommes tentent de se réfugier au sein de sectes masculinistes, comme le fils de Jean-Pat, au grand désarroi de ce dernier.
Jean-Pat, infecté, voit sa vision du monde changer et tente d’extraire son fils de ce mouvement macho et de nouvelles sectes pas si nouvelles.
Une comédie graphique
Gardant ses aspirations comiques, Luz s’empare d’un sujet complexe et d’actualité sans oublier l’humour, le second degré et — aussi — la provocation. Caricaturiste de profession, il a vocation à traiter des hommes dans Testosterror tout en posant la question : « Qu’est-ce que c’est que d’être un homme aujourd’hui et qu’est-ce que c’est de ne plus être l’homme d’hier ? ». La bande-dessinée s’empare ainsi de thématiques profondes et d’un sujet propre à la narration et aux histoires depuis des siècles.
Luz s’en sert — comme toujours — d’exécutoire porteur d’un propos ambitieux. Testosterror se présente selon l’auteur comme une satire moderne, un style qu’il voulait utiliser depuis 2015 et ses premières oeuvres. En plus du sujet porté sur la masculinité, et ce qu’elle représente, Luz utilise le symbole familier d’une pandémie mondiale et d’un virus contagieux. Réponse évidente à la pandémie de Covid et ses conséquences, Luz porte avec Testosterror plusieurs thématiques, tout en gardant ce coup de crayon unique.
Testosterror de Luz, disponible depuis le 11 octobre 2023, aux éditions Albin Michel, 304 p., 29,90€.