Pour l’université américaine de Penn State, c’est « un possible premier pas vers l’intelligence artificielle émotionnelle ».
Les intelligences artificielles ne cessent d’être améliorées pour nous assister dans toutes sortes de tâches. Elles peuvent désormais générer des images et des musiques, pourront-elles bientôt goûter des aliments et les analyser ? C’est en tout cas l’objectif d’une équipe de chercheurs de l’université de Penn State.
Des capteurs qui servent de « langue »
Ce n’est pas la première fois que des robots ont un sens du goût, mais il était assez limité, ils n’étaient par exemple capables que de détecter le taux de sel d’un plat. Cette fois-ci, l’objectif est plus ambitieux, puisqu’il s’agit d’ajouter l’aspect psychologique et émotionnel du goût, ainsi que le plaisir qu’une personne peut avoir à manger même si elle n’a pas faim.
Ce système est composé d’un côté d’une « langue électronique » bardée de capteurs qui peuvent détecter le salé, le sucré, l’acide, l’amer et l’umami et, de l’autre côté, d’un semi-conducteur qui sert de cortex gustatif, la partie du cerveau responsable de notre sens du goût. Ce cortex électronique est ensuite divisé en « neurones de la faim », basé sur les besoins physiologiques, en « neurones de l’appétit » basés sur la psychologie, et en circuit d’alimentation.
Établir des régimes alimentaires plus efficacement
Les chercheurs ne comptent pas s’arrêter là, puisqu’ils indiquent déjà avoir pour ambition de créer des capteurs capables d’imiter les milliers de récepteurs que nous avons sur notre langue et qui sont légèrement différents les uns des autres, ce qui permet d’avoir un sens du goût très précis.
Ils estiment que ces systèmes peuvent avoir plusieurs applications possibles : générer des repas personnalisés, par exemple pour un régime ou des intolérances alimentaires, tout en prenant en compte le plaisir gustatif et l’aspect émotionnel, ou même former des sommeliers en leur apprenant des différents profils gustatifs des vins.