Le nouveau film de Cédric Khan raconte la célèbre affaire Pierre Goldman dans les années 1970. À l’occasion de la diffusion du long-métrage, ce mardi 2 avril sur Canal+, L’Éclaireur revient sur trois bonnes raisons de le découvrir.
1 Un film de procès
Ils sont nombreux, les films de procès, à sortir sur grand écran ces derniers mois. Après l’excellent Saint Omer (2022) d’Alice Diop et la Palme d’Or Anatomie d’une chute (2023) de Justine Triet, Le Procès Goldman est un nouvelle invitation dans une affaire judiciaire complexe, qui contient tous les mécanismes du genre. Le suspens, les rouages techniques du système, les plaidoiries, les échanges entre accusé et avocat… et bien sur l’éternelle question posée à chaque film de procès : coupable, ou pas coupable ?
2 L’interprétation d’Arieh Worthalter
Pour interpréter Pierre Goldman, Cédric Khan se tourne vers le comédien Arieh Worthalter, connu des amateurs de théâtre et vu également dans Girl (2018) de Lukas Dhont. Dans Le Procès Goldman, l’acteur est d’une précision chirurgicale. La délivrance des répliques sonne toujours juste et la gestion du corps est d’une remarquable maitrise. L’acteur est charismatique, intense, et tout le film joue justement sur la théâtralité de son personnage, qui est autant en défense judiciaire qu’en représentation pour un public réactif dans la salle d’audience. Un double aspect de jeu (et de thèmes) passionnant à observer. Hypnotisant même.
3 Le genre du huis clos
Le Procès Goldman, par sa nature judiciaire et par le parti pris de son réalisateur à une ambiance de huis clos. Cédric Khan enferme ses personnages dans un cadre exigu, tout comme dans un box de prévenu. La caméra est proche de ses acteurs, l’immobilisme général tranche avec la nervosité bouillonnante du sujet. Le Procès Goldman parvient ainsi à enfermer entre quatre murs des émotions fortes, explosives, qui confèrent cette sensation de huis clos, même si cela n’en est pas totalement un…