Selon une étude basée sur les rapports de transparence d’Apple, Facebook et Twitter, les requêtes de données ont fortement augmenté dans 15 pays entre 2019 et 2020.
Dans le cadre d’enquêtes pour vol ou fraude, les autorités nationales peuvent demander des informations aux entreprises numériques concernant leurs utilisateurs. Et ces demandes sont en hausse selon le dernier rapport de TechRobot, qui s’appuie sur les rapports de transparence de Facebook, Apple et Twitter. Parmi les pays qui réalisent le plus de demandes figurent les États-Unis, l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et le Japon. Les États-Unis restent cependant loin devant les autres avec près de 70 000 demandes effectuées sur les six premiers mois de l’année 2020. 76 % de ces dernières ont d’ailleurs été acceptées par les entreprises sollicitées, ce qui signifie que plus de 50 000 informations ont été partagées avec les institutions américaines. Les autres pays sont, eux, moins enclins à solliciter les géants de la technologie afin d’obtenir des données personnelles.
L’Europe dans le top 10 pour les demandes de données personnelles
Allemagne, France, Royaume-Uni, Italie, Espagne, les pays européens sont nombreux à effectuer des requêtes pour obtenir des informations de la part de ces entreprises. Avec environ 25 000 demandes, l’Allemagne figure au deuxième rang du classement de TechRobot. Un chiffre en hausse, contrairement au nombre de requêtes acceptées qui reste stable avec 54 %. Apple, Facebook et Twitter ont donc refusé près de la moitié des demandes de l’Allemagne.
Bien qu’elle n’ait sollicité les trois entreprises qu’environ 14 000 fois, la France a néanmoins réalisé plus de demandes en 2020 qu’en 2019 avec une hausse de 90 %. Apple, Twitter et Facebook ont accepté de partager des informations pour la plupart d’entre elles, comme cela était le cas en 2019.
Du côté des entreprises
Concernant ces partages d’informations avec les autorités nationales, Apple et Facebook se sont expliquées. « Les demandes peuvent concerner des situations d’urgence où il y a un danger imminent pour la sécurité d’une personne (…) Les circonstances sont variables, mais le plus souvent il s’agit d’enquêtes concernant le vol ou la disparition d’appareils, ou bien des fraudes à la carte bancaire », a déclaré Apple. De son côté, Facebook a précisé que les informations qu’elle fournissait étaient adaptées à la demande. Ce sont des informations d’abonnés de base tels que le nom d’un utilisateur, les informations de paiement, les adresses e-mail et IP ou encore le contenu stocké comme les photos, les vidéos et les messages.
Enfin, Twitter divulgue des informations sur ses utilisateurs uniquement pour les urgences et les demandes légales émises par les forces de l’ordre. Les requêtes incomplètes ou inappropriées et celles étant apparemment invalides ou dont la portée est trop large sont ainsi refusées par le réseau social.