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Pourquoi l’IA de Macron a-t-elle été bannie de Twitch ?

31 août 2023
Par Kesso Diallo
Jugeant cette sanction « très sévère », le créateur a décidé de faire appel.
Jugeant cette sanction « très sévère », le créateur a décidé de faire appel. ©Frederic Legrand - COMEO / Shutterstock

La plateforme de streaming a banni à vie le créateur des IA d’Emmanuel Macron et du général de Gaulle, accusant notamment la première d’avoir tenu un discours haineux.

Quelques jours après leur arrivée, les intelligences artificielles (IA) du président Emmanuel Macron et du général de Gaulle ne sont plus disponibles sur Twitch. Créée par Anis Ayari, ingénieur en IA, elles répondaient aux questions des internautes avec un ton décalé. Elles ont été définitivement bannies de la plateforme de streaming mardi soir. La raison : Twitch reproche à l’IA d’Emmanuel Macron d’avoir tenu un discours haineux, comme l’a expliqué son créateur sur X (anciennement Twitter).

Plus précisément, après qu’un internaute lui a demandé de donner le « top 3 des pires noms de villages français », le clone virtuel du président a inclus celui de La Mort aux Juifs – ancien nom d’un hameau du Loiret – dans sa réponse. La mention de ce dernier a été considéré comme un « discours haineux et violent » par l’algorithme de Twitch, raison pour laquelle Anis Ayari a été définitivement banni de la plateforme. Cela, alors que l’ingénieur aurait « fait en sorte que l’IA ne soit ni raciste, ni homophobe, ni misogyne, etc. D’un point de vue moral, déjà, mais aussi parce que la chaîne pourrait être bannie », comme il l’a expliqué au Parisien quelques heures avant d’être banni.

De Twitch à Kick

Jugeant cette sanction « très sévère », l’ingénieur a décidé de faire appel. Il a également envoyé un email à Twitch, mentionnant l’article 22 du règlement européen sur la protection des données personnelles (RGPD). Celui-ci stipule que « la personne concernée a le droit de ne pas faire l’objet d’une décision fondée exclusivement sur un traitement automatisé, y compris le profilage, produisant des effets juridiques la concernant ou l’affectant de manière significative de façon similaire ».

Alors que Twitch lui a répondu avec un email semblant lui-même automatisé, Anis Ayari a déclaré qu’il n’allait pas lâcher l’affaire. En attendant, l’ingénieur s’est rabattu sur Kick, concurrent principal de Twitch, pour continuer à faire exister ses IA. Avant d’être banni, il avait remplacé le général de Gaulle par Jacques Chirac, annonçant qu’Elon Musk serait le prochain personnage. « J’aimerais créer des débats entre ces personnages, pour qu’ils s’échangent leurs idées, pourquoi pas sur un ton satirique », a-t-il précisé auprès du Parisien.

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Article rédigé par
Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste