Google a décidé de mettre un terme à son projet d’offre bancaire. Appelé Plex, il devait permettre au géant de l’Internet de faire un pas dans les fintechs. Cet échec confirme les difficultés des Gafam à s’imposer dans ces univers.
Présenté en 2019, le projet d’offre bancaire de Google ne verra pas le jour. Le géant californien a confirmé à l’AFP qu’il avait mis fin à ses travaux, corroborant une information du Wall Street Journal. Le quotidien économique avait été le premier à évoquer l’intérêt de Google pour cet univers, expliquant fin 2019 que le géant de Mountain View préparait son entrée dans le secteur bancaire avec l’aide de la banque américaine Citigroup. Avec la pandémie de Covid-19, Google avait finalement attendu la fin de l’année 2020 pour confirmer l’existence d’un projet baptisé Plex.
“Aujourd’hui, les gens font presque tout sur leur téléphone, mais, pour beaucoup, la façon dont ils épargnent, paient et communiquent avec leur banque est restée inchangée”, indiquait la filiale du groupe Alphabet. Dès 2021, elle prévoyait de proposer des comptes Plex à ses utilisateurs avec l’aide des banques partenaires. En effet, Google n’avait pas pour ambition de devenir une banque à part entière, mais d’être un relais entre les établissements traditionnels et les client. Le projet consistait à proposer une interface qui se synchronise avec l’application Google Play pour offrir une solution simple et efficace.
Google change son approche
Cette “nouvelle façon de faire de la banque” va finalement rejoindre le cimetière des projets Google abandonnés. “Nous changeons notre approche pour nous concentrer d’abord sur la prestation numérique aux banques et autres sociétés de services financiers plutôt que de proposer nous-mêmes ces services”, a détaillé une porte-parole de la société. Selon le Wall Street Journal, environ 400 000 personnes se trouvaient sur la liste d’attente pour découvrir Plex. L’échec de Google est aussi celui des Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft) dans la fintech.
Le secteur bancaire se refuse toujours aux géants du numérique, comme en témoignent les difficultés de Facebook avec son projet de cryptomonnaie. La monnaie numérique Libra s’est en effet heurtée à une levée de boucliers et a subi plusieurs revers avant même son lancement. Le projet a finalement changé de nom pour devenir Diem et a revu ses ambitions à la baisse, s’éloignant par la même occasion du réseau social. Apple fait un peu mieux avec sa carte de crédit (Apple Card), lancée en 2019 aux États-Unis en collaboration avec la banque Goldman Sachs. Pour l’heure, Apple Card ne s’est pas exportée hors des frontières étasuniennes.