La bande-dessinée raconte la reconstruction d’une jeune fille, passionnée par les courses de moto. Un premier album prometteur.
Cet été, L’Éclaireur vous propose une sélection de livres qui respirent l’air marin et les après-midi au soleil. Dans Motorossa (Dargaud), Franca a 18 ans et vient de perdre sa mère. Effacée et déprimée, la jeune fille rejoint sa tante et son oncle à Carbonia, une petite ville de Sardaigne. Après un tour à moto, Franca découvre son goût pour la vitesse et se sent enfin revivre. Le lendemain, elle décide d’investir dans une Ducati rouge vif et de s’inscrire à une compétition annuelle. Cependant, et malgré les conseils de son oncle, la course ne se passera pas comme prévue…
Pour leur premier album, Adèle Albrespy et Jean Aubertin signent une œuvre touchante sur la reconstruction et le deuil, sous le soleil italien. Un premier album prometteur et enchantant.
Ligne claire et grande vitesse
Malgré son synopsis, Motorossa n’est pas une bande-dessinée uniquement destinée aux amateurs de grosses cylindrées. On suit les préparatifs de la course, ses rivaux, ses coups bas, mais à travers les yeux d’une jeune femme en pleine reconstruction et hésitante.
Pour raconter ce touchant récit, le dessinateur Jean Aubertin utilise des lignes claires pour un résultat fluide, dynamique et épuré, avec des couleurs vives et chaudes. Il s’agit de son premier album, après avoir quitté son emploi de cadre pour se consacrer pleinement à sa passion. C’est aussi une grande première pour Adèle Albrespy, après des études de cinéma consacrées au septième-art de Pasolini, et la réalisation d’un long-métrage sur Latina, une ville construite sous le régime de Mussolini,
Dans La Ride de Simon Boileau et Florent Pierre – autre recommandation de L’Éclaireur – il est aussi question de deux-roues. L’album fait le récit d’une ballade à vélo de Paris à la Bourgogne, le tout en cinq jours. Un voyage façon buddy movie et pieds nickelés.