[Rentrée littéraire 2023]. L’écrivaine et journaliste, Amélie Cordonnier est de retour dans les librairies avec son quatrième roman, En Garde, récit autobiographique d’une famille surveillée après un signalement auprès des services sociaux.
Amélie Cordonnier fait son grand retour sur les étagères des librairies, ce 23 août, à l’occasion de la rentrée littéraire. Un an après son troisième roman, Pas ce soir (2022), l’autrice présente chez Flammarion, En Garde dans lequel elle narre le combat d’une famille accusée à tort par la protection de l’enfance de mettre en danger la vie de leur fils ainsi que de leur fille.
Ici, l’écrivaine française s’empare d’un sujet de société délicat pour aborder une fois de plus l’intimité familiale. Elle scrute alors une administration et son système en racontant la surveillance constante d’une famille. Comment prouver que l’on est de bons parents ? Comment montrer que l’on aime vraiment ses enfants ? Toutes ces interrogations vont permettre plus largement à Amélie Cordonnier d’aborder la notion d’amour et de lien familial, un thème central dans l’œuvre de l’autrice et journaliste.
Autrice de l’intime
En effet, dans son premier roman, Trancher (2018, Flammarion), l’écrivaine abordait déjà les relations intimes en racontant le mariage tumultueux d’une héroïne anonyme, qui ne supporte plus les insultes constantes de son époux. Deux ans plus tard, Amélie Cordonnier réitère l’expérience avec Un loup quelque part (2020, Flammarion), récit personnel sur l’incapacité d’une mère à aimer son propre enfant.
Avec Pas ce soir, son troisième ouvrage, Amélie Cordonnier s’attaque à la sexualité du couple. Lui l’aime encore, mais Isabelle ne le désire plus et va rapidement décider de s’installer dans la chambre de leur fille cadette, Roxanne, qui vient de quitter le domicile familial. À travers cette histoire, l’autrice interroge la passion dans le couple à travers les yeux d’un homme blessé, et dans la tête duquel se bousculent de nombreuses questions.
En Garde, un récit personnel
Avec En Garde, Amélie Cordonnier continue donc d’explorer les thématiques de l’intimité et de la famille pour offrir un quatrième roman aussi effrayant qu’haletant. Dans ce livre, l’autrice se raconte de manière unique puisque le point de départ de l’histoire, c’est bien la sienne. Trois ans après les faits, au sortir du premier confinement, Amélie Cordonnier a été dénoncée à la Protection de l’aide sociale à l’enfance par un appel anonyme l’accusant de maltraiter son fils et sa fille.
Une expérience traumatisante pour son autrice, qui aura finalement donné lieu à un roman en forme de « thriller domestique sur lequel planerait l’ombre de 1984 ». À travers cette œuvre, Amélie Cordonnier explique avoir tenté de rendre compte de la terreur et de la stupeur dans laquelle elle a été plongée en 2020.
Un sujet qui fait étrangement écho au film Rien à perdre avec Virginie Efira, présenté à Cannes et mis en scène par Delphine Deloget. Dans ce long-métrage, en sélection Un Certain Regard, l’actrice interprète une mère contrainte de se battre contre les services sociaux et la justice afin de récupérer la garde de son fils à la suite d’un accident domestique. Le film sortira quasiment trois mois jour pour jour après le roman d’Amélie Cordonnier puisqu’il est attendu le 22 novembre dans les salles obscures françaises.