Une pluie de louanges accompagne les deux grosses sorties de l’été, avec cette fois l’intervention de réalisateurs cultes.
L’été 2023 au cinéma s’affiche en noir et rose, à l’image du phénomène « Barbenheimmer », le mème mêlant les deux titres pour mieux souligner leur différence sur les réseaux. Le Barbie de Greta Gerwig comme l’Oppenheimer de Christopher Nolan auront réussi l’exploit de cohabiter dans les salles, drainant un nombre record de spectateurs, tout en bénéficiant de critiques élogieuses.
Pour l’immense Francis Ford Coppola (Apocalypse Now), ce double événement signe l’arrivée d’un nouvel âge d’or du cinéma, selon ses déclarations sur Instagram. Rien de moins. Un optimisme sans doute circonstancié, alors qu’il va bientôt lancer son prochain film, l’ambitieux Megalopolis.
Secrets d’histoire
Concernant Oppenheimer, un autre géant du cinéma, Oliver Stone (Platoon), n’a pas tari d’éloges à propos du film de Nolan. Sur Twitter, récemment rebaptisé X, le réalisateur aura salué les qualités intrinsèques du film, le jeu d’acteur incroyable de Cillian Murphy (Peaky Blinders) et surtout affirmé qu’« Oppenheimer est un classique, dont je n’aurai jamais pensé qu’il puisse naitre dans ce contexte. Bravo ».
Cependant, il n’en a pas pour autant oublié de relever un désaccord historique, concernant les raisons ayant conduit les États-Unis à utiliser l’arme absolue contre le Japon. Ils les avaient évoquées dans un documentaire.
Indignation légitime
Le Japon, justement, voit à l’évidence l’événement cinéma de l’été d’un œil bien différent. Outrés, simples internautes et responsables de la filiale japonaise de Warner Bros ont vivement réagi, après que le compte officiel du film Barbie a encouragé le hashtag « Barbenheimmer ».
Rappelant que les bombardements de Hiroshima et Nagasaki avaient fait plus de 210 000 victimes, professionnels comme simples citoyens auront été choqués de la légèreté avec laquelle le plus grand traumatisme subi par l’archipel pouvait faire l’objet d’un simple mème. Bientôt 78 ans après, le souffle des bombes résonne encore dans les mémoires.
