Le propriétaire du réseau social a indiqué que ce terme était désormais considéré comme une insulte sur la plateforme. Les utilisateurs employant ce mot pourraient ainsi être sanctionnés.
Un terme qui n’a, a priori, rien d’insultant mais dont l’utilisation pourrait être sanctionné sur Twitter. Selon Le Robert, le mot « cisgenre » désigne « une personne dont l’identité de genre correspond au sexe qui lui a été assigné à la naissance », par opposition à « transgenre ». Une personne de sexe masculin se sentant homme ou une personne de sexe féminin se sentant femme est ainsi considérée comme cisgenre.
Mercredi, Elon Musk a déclaré que ce terme était désormais considéré comme une insulte sur Twitter, menaçant de sanctionner les comptes qui utiliseront les mots « cis » ou « cisgenre ». « Le harcèlement ciblé et répété contre n’importe quel compte pourra impliquer, au minimum, une suspension temporaire du compte », a tweeté le patron du réseau social, réagissant au témoignage de James Esses, écrivain. Ce dernier a indiqué avoir reçu une « multitude de messages d’activistes trans » qui l’ont appelé « cissy » après qu’il a déclaré qu’il ne souhaitait pas être défini comme « cisgenre ». « Imaginez si les rôles étaient inversés », a-t-il conclu.
Bientôt un changement de politique ?
En réponse à une internaute, Elon Musk a précisé que l’utilisation des mots « cis » ou « cisgenre » ne sera pas sanctionnée sauf dans les cas où des comptes emploient ces termes pour « une attaque coordonnée flagrante ». « Ils ne seront pas suspendus (…) mais leur message aura beaucoup moins de portée, car il ne sera pas recommandé aux autres », a-t-il expliqué.
Malgré son annonce, le terme « cisgenre » ne figure pas, pour l’heure, dans la politique de modération de Twitter en matière de conduite haineuse. De telles sanctions pourraient cependant rejoindre celles concernant les insultes en fonction « de l’identité de genre ».
L’annonce d’Elon Musk intervient d’ailleurs après un changement de cette politique sur le harcèlement des personnes transgenres. Depuis avril, le réseau social ne sanctionne plus le fait de méconnaître le nouveau genre ou d’utiliser l’ancien nom d’une personne transgenre. Elle intervient aussi deux jours après que le propriétaire de Twitter a promis que la plateforme respecterait la loi européenne destinée à lutter contre la désinformation et la haine en ligne. Affirmant que le réseau social ne va pas dépasser « les dispositions légales » en termes de censure et de liberté d’expression, il avait invoqué la difficulté de placer « le curseur sur ce qui est de bon ou de mauvais goût, acceptable » ou non.
