D’après un sondage, la plupart des Français ne font pas confiance aux recommandations des influenceurs, qui ont tout de même permis à certains de découvrir un nouveau produit ou une nouvelle marque.
Les Français n’ont pas une bonne image des influenceurs. C’est ce que révèle une étude réalisée par l’Observatoire Cetelem et Harris Interactive, publiée jeudi. Menée auprès de 1 001 personnes de 15 ans et plus, elle indique que 70% des Français ont une « plutôt mauvaise » voire une « très mauvaise » image de ces personnalités.
Cette opinion négative s’explique probablement par les nombreuses polémiques liées aux dérives de certains influenceurs (pratiques commerciales trompeuses, promotion de produits néfastes, etc.). Comme le précise l’étude, ils sont spontanément associés à un univers mercantile, suscitant d’emblée une certaine méfiance de la part de la population. Ainsi, entre 64 et 70% des sondés ont déclaré ne pas faire confiance aux produits et services recommandés par ces derniers, que ce soit dans le cadre ou en dehors d’un partenariat.
Une meilleure perception des influenceurs chez les jeunes
Si les Français voient les influenceurs d’un mauvais œil, ils reconnaissent que leurs avis ont un impact sur leurs achats, leurs hobbies et leurs centres d’intérêt. Dans le détail, ils consultent des comptes de cuisine (47%), de culture (43%) et de voyage (39%). 38% des personnes interrogées suivent également des influenceurs sport et fitness. Parmi leurs autres intérêts figurent aussi la beauté, la mode, la décoration ou encore la science. Les influenceurs ont en outre permis à un Français sur trois de découvrir un nouveau produit ou une nouvelle marque.
Si la plupart des Français ont une opinion négative de ces créateurs de contenu, ce n’est pas le cas des jeunes. « Bien qu’un climat de méfiance se soit installé en France vis-à-vis des influenceurs, ces derniers bénéficient d’une certaine aura auprès des plus jeunes et impactent réellement les choix de consommation aujourd’hui », a expliqué Flavien Neuvy, directeur de l’Observatoire Cetelem. Ainsi, alors que 77% des 50-64 ans et 68% des 35-49 ans n’ont pas une bonne image des influenceurs, seuls 42% des 15-24 ans partagent leur avis. À l’inverse, 50% disent avoir une bonne image de ces personnalités.
La moitié des jeunes ont également une appétence pour le statut d’influenceur, contre seulement 36% des 25-34 ans et 4% des 65 ans et plus. « Consciente du pouvoir d’influence des réseaux sociaux et des risques liés à leur utilisation, la Gen Z éprouve un attrait pour le métier d’influenceur qui pourrait voir son image redorée avec le vieillissement de la population », a déclaré Flavien Neuvy.