Avec la grève des scénaristes, nos séries risquent d’accuser du retard sur leurs sorties. Même les plus populaires en font les frais.
Alors que la grève bat son plein à Hollywood, les auteurs et scénaristes réclament de meilleures conditions de travail et les ralliements de stars et showrunners sont nombreux. Récemment, c’est la star du The Penguin de Warner, Colin Farrel, qui apportait tout son soutien aux précieux collaborateurs, initiateurs des séries à succès. Interrogée par le site Deadline, l’une des patronnes des programmes de HBO, Francesca Orsi, a fait le point avec le média sur l’impact, notamment, de ce mouvement social sur ses futures productions. Conclusion : les conséquences pourraient être terribles tant pour le diffuseur que ses spectateurs.
« Succession » difficile
La fin récente de la série Succession s’ajoute en effet à une longue liste de shows actuellement en cours de production, laissant un vide dans les programmes de HBO. La responsable des séries dramatiques a cherché à expliquer la situation actuelle, ne laissant planer aucun faux espoir. Concernant Euphoria, la série et sa superstar Zendaya souffrent à la fois de la grève, mais également de la sortie récente de la sulfureuse The Idol, créée par le même Sam Levinson. L’auteur n’a donc pas pu s’atteler à l’écriture de la saison 3 pour le moment, ce qui devrait laisser espérer, au mieux, une sortie en 2025.
Faits et propos contradictoires
À propos de la saison 2 de The Last Of Us, Orsi ne table pas sur une sortie avant 2025, là encore en partie à cause de la grève. Elle affirme être attristée par la situation et avoir conscience du caractère essentiel des scénaristes et auteurs, mais HBO n’a pas semblé en faire grand cas pour le tournage de la saison 2 de House of the Dragon (qui sera plus courte que la première), déjà en cours malgré le conflit qui fait rage.
Cette marche forcée devrait permettre au spin-off de Game of Thrones de revenir pour l’été 2024, faisant de la série, avec la saison 3 de The White Lotus, deux rares exceptions à ces décalages en cascades. Le bras de fer semble clairement tourner en faveur des plaignants, les producteurs voyant leurs précieux plannings largement impactés.