Le Comité national républicain a répondu à l’annonce de la candidature du président pour un second mandat à la Maison Blanche avec une vidéo générée par l’intelligence artificielle.
Ce mardi, Joe Biden a officiellement annoncé sa candidature à l’élection présidentielle de 2024. Le Comité national républicain (RNC), organisme politique chargé de diriger le Parti républicain au niveau national, a répondu à cette annonce avec une vidéo montrant une version dystopique du futur des États-Unis s’il était réélu. Générée par l’intelligence artificielle (IA), elle présente d’abord des images de Joe Biden et de la vice-présidente, Kamala Harris, célébrant sa réélection. Elle suggère ensuite que cela conduira à une série de crises nationales et internationales avec des explosions à Taïwan après une invasion chinoise et des déploiements militaires dans les rues américaines.
Le RNC précise, dans la légende de la vidéo YouTube, qu’elle a été créée à l’aide de l’IA. Un porte-parole de l’organisme a par ailleurs indiqué au média Axios qu’il s’agissait de la première vidéo de ce genre diffusée par l’organisme.
La menace des deepfakes dans les campagnes politiques
Cette vidéo soulève plusieurs questions concernant la place des deepfakes – ces vidéos altérées par l’IA – dans les campagnes politiques, comme le souligne le média The Verge. La prochaine élection présidentielle aux États-Unis pourrait bien être la première où le RNC et d’autres groupes politiques utilisent cette technologie lors de leur campagne. Alors que plusieurs experts s’inquiètent de l’utilisation des deepfakes pour diffuser de fausses informations, la question se pose de savoir ce qu’il se passerait si cette désinformation provenait des politiciens eux-mêmes.
Si le RNC n’indique pas quel outil il a utilisé pour générer cette vidéo, on peut aussi se demander celle-ci ne viole les termes et conditions d’utilisation des IA génératrices d’images. Certains outils limitent en effet la création d’images ouvertement politiques. Tel est le cas de Midjourney, qui ne permet pas de générer des images du président chinois Xi Jinping et qui a récemment interdit l’utilisation du mot « arrêté » sur sa plateforme, après la série de fausses images de l’arrestation de Donald Trump.