Le cofondateur de Microsoft s’oppose à l’idée d’un moratoire de six mois demandé par des milliers de personnalités.
Fin mars, de nombreuses personnalités, dont Elon Musk et Steve Woziak, cofondateur d’Apple, ont signé une lettre ouverte appelant à faire une pause de six mois dans le développement de l’intelligence artificielle (IA). Dans cette pétition, comptant plus de 13 000 signatures à l’heure où nous écrivons ces lignes, elles mentionnaient notamment « des risques majeurs pour la société et l’humanité ».
Cette idée n’est pas partagée par Bill Gates, qui juge qu’une pause dans le développement de l’IA ne sert à rien. « Je ne pense pas que demander à un groupe particulier de faire une pause résoudra les problèmes », a déclaré le cofondateur de Microsoft lors d’une interview avec Reuters. Estimant que cette technologie présente « d’énormes avantages », il considère que « ce qu’il faut faire, c’est identifier les domaines délicats ».
Une technologie avec de nombreux bénéfices
La position de Bill Gates n’est pas surprenante. Dans un post de blog publié le mois dernier, il a déclaré que l’IA était aussi révolutionnaire qu’Internet, l’ordinateur et le téléphone portable. Le milliardaire estime que cette technologie va changer la façon dont les gens travaillent, apprennent et communiquent entre eux, mais aussi qu’elle peut réduire certaines des pires inégalités au monde, telles que la mortalité infantile dans les pays pauvres. Bill Gates a aussi montré son admiration pour ChatGPT, qualifiant le chatbot d’OpenAI d’avancée technologique la plus révolutionnaire depuis 1980.
Auprès de Reuters, il a mentionné un autre problème avec l’idée d’une pause dans le développement de l’IA : comment fonctionnerait une pause à l’échelle mondiale ? « Je ne comprends pas vraiment qui, selon eux, pourrait s’arrêter, ni si tous les pays du monde accepteraient de s’arrêter, ni pourquoi ils le feraient », a déclaré le milliardaire, reconnaissant qu’« il y a de nombreux avis sur la question ». Selon lui, il serait préférable de se concentrer sur la meilleure façon d’utiliser les progrès de l’IA.