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Les élèves passant le Baccalauréat International vont pouvoir utiliser ChatGPT pour leurs essais

28 février 2023
Par Kesso Diallo
Les élèves devront créditer les réponses générées par le chatbot.
Les élèves devront créditer les réponses générées par le chatbot. ©bibiphoto / Shutterstock

L’International Baccalaureate, association à but non lucratif offrant une alternative au bac autorisent les élèves à citer le contenu créé par le chatbot d’OpenAI.

Alors que ChatGPT inquiète les professeurs et les écoles, avec certains ayant décidé d’interdire son utilisation, ce n’est pas le cas de l’International Baccalaureate (IB). Cette association à but non lucratif propose quatre programmes éducatifs à des élèves du monde entier âgés de 3 à 19 ans, et notamment une alternative au A-level, l’équivalent britannique du bac. Elle va désormais les autoriser à citer les contenus générés par ChatGPT dans leurs dissertations, comme l’a déclaré Matt Glanville, responsable des principes et pratiques d’évaluation de l’IB, au Times.

Ils seront cependant tenus de traiter les réponses créées par le chatbot d’OpenAI comme toute autre source dans les dissertations. Autrement dit, elles devront être créditées. « La limite claire entre l’utilisation de ChatGPT et la fourniture d’un travail original est exactement la même que l’utilisation d’idées provenant d’autres personnes ou d’Internet. Comme pour toute citation ou contenu adapté d’une autre source, il doit être crédité dans le corps du texte et référencé de manière appropriée dans la bibliographie », a expliqué Matt Glanville.

Un changement des tâches d’évaluation

Pour le responsable des principes et des pratiques d’évaluation de l’IB, la rédaction de dissertations devrait plus tard, avoir une place moins importante dans le processus de certification avec l’essor des chatbots. « La rédaction de dissertations est cependant profondément remise en question par l’essor des nouvelles technologies et il ne fait aucun doute qu’elle aura beaucoup moins d’importance à l’avenir », a déclaré Matt Glanville.

« Lorsque l’IA peut essentiellement écrire une dissertation en appuyant simplement sur un bouton, nous avons besoin que nos élèves maîtrisent différentes compétences, telles que comprendre si la dissertation est bonne ou s’il a manqué de contexte, a utilisé des données biaisées ou s’il manque de créativité. Ce seront des compétences bien plus importantes que la rédaction d’une dissertation, donc les tâches d’évaluation que nous fixons devront refléter cela », a-t-il justifié.

Selon Matt Glanville, ChatGPT ne doit pas être considéré comme « une menace » mais plutôt comme une chose qui va faire partie de notre quotidien, à l’image des correcteurs orthographiques, les logiciels de traduction et les calculatrices. Il estime qu’il faudrait profiter du fait que ce système puisse répondre à une question d’examen de manière convaincante dans le style d’un élève de 18 ans et non l’interdire.

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Kesso Diallo
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Journaliste
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