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À l’École du barreau, l’assiduité des étudiants contrôlée par géolocalisation

22 février 2023
Par Kesso Diallo
Les étudiants ont lancé une pétition pour protester contre le nouveau système d'assiduité.
Les étudiants ont lancé une pétition pour protester contre le nouveau système d'assiduité. ©one photo

Depuis lundi, cette école d’avocats contrôle l’assiduité des élèves à l’aide d’une application qui nécessite d’activer la géolocalisation.

Une forme de surveillance scolaire loin de plaire aux étudiants. Vendredi, les élèves de l’École de formation du barreau (EFB) de Paris ont reçu un mail concernant la « mise en place du nouveau système d’assiduité ». Consistant à signaler sa présence avec son smartphone, il les oblige à activer la géolocalisation sur leur appareil au moment d’émarger. Concrètement, depuis lundi, les 1 560 étudiants de l’établissement doivent avoir installer l’application « Edusign » sur leurs téléphones pour « émarger sur les nouvelles badgeuses, au début de chaque cours en amphi prévu », explique le mail que Le Figaro Étudiant a pu consulter.

Cet émargement doit être fait au plus tôt 10 minutes avant le début du cours et au plus tard 15 minutes après. « Le QR code est couplé à une géolocalisation de l’appareil pour s’assurer qu’il est bien dans la salle. Cette géolocalisation n’est pas permanente et a lieu UNIQUEMENT au moment de la validation de la signature », assure Edusign sur son site. « L’application vous notifiera si votre position GPS n’est pas activée », a par ailleurs indiqué l’EFB.

Un contrôle de l’assiduité critiqué mais nécessaire

Face à cette surveillance, les étudiants ont lancé une pétition pour protester contre ce système. « Nous, représentants des élèves de la promotion Dominique Simonnot, sommes opposés à ce système qui s’apparente à un “flicage” des élèves, complètement disproportionné dans ses moyens de contrôle, attentatoires à nos droits et libertés », affirment-ils.

Bien qu’opposée à ce système, une étudiante interrogée par Le Figaro Étudiant a déclaré qu’un contrôle de l’assiduité au sein de l’établissement était nécessaire vu que les élèves sont nombreux à sécher les cours qu’ils jugent inintéressants. Cela, car jusqu’en janvier, le système en place consistait uniquement à badger avant d’entrer dans une salle pour indiquer sa présence. Plusieurs en ont ainsi profité pour faire badger des camarades à leur place. « Ce matin, nous n’étions qu’une petite cinquantaine en cours sur 400 », a indiqué l’étudiante.

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Kesso Diallo
Kesso Diallo
Journaliste