La réalisatrice Maïwenn a dévoilé les premières images de son prochain film, Jeanne du Barry, avec Johnny Depp, qui campera son premier rôle depuis son boycott hollywoodien.
Deux ans après avoir été renvoyé de la franchise des Animaux Fantastiques, Johnny Depp sera de retour dans le film de Maïwenn, intitulé Jeanne du Barry. Le long-métrage qui se concentrera sur la liaison qu’entretenait la courtisane avec le Roi Louis XV, marquera le come-back de l’acteur sur grand écran, après son procès face à son ex-femme, Amber Heard.
L’exil de Johnny Depp en France
Hollywood a en effet tourné le dos à l’interprète de Jack Sparrow, mais Maïwenn a décidé de lui donner sa chance, en le castant dans le rôle principal face Benjamin Lavernhe, Pierre Richard, India Hair, ou encore Melvil Poupaud. La réalisatrice, actuellement en montage, a d’ailleurs dévoilé les premières images de son film sur lesquelles on peut découvrir Johnny Depp en habits d’époque.
Elle s’est par ailleurs exprimée dans les colonnes du JDD sur le film et plus particulièrement sur la présence en tête d’affiche de Johnny Depp, qui pour la première fois tient un rôle en langue française : « Mon film n’est pas très bavard, il n’avait donc pas des tartines de textes. Ce qui m’a le plus impressionnée, c’est son expressivité, dans les scènes sans dialogues, son visage laissait passer beaucoup d’émotions. »
La cinéaste à qui l’on doit Polisse (2011) a par ailleurs souligné l’investissement de l’acteur sur le plateau, malgré les rumeurs de mauvaise ambiance soulevées, il y a quelques mois : « Tout s’est bien passé. Je l’ai senti généreux, passionné, et il aime immensément notre pays. Le Covid a mis de côté le film, mais quand il a été remis sur les rails, Johnny été là. »
Un film loin d’être puritain
Mis à part la présence de Johnny Depp, Maïwenn est revenue plus amplement sur son film. Jeanne du Barry ne cherchera pas à coller à l’Histoire de France, et se concentrera avant tout sur la relation entre Louis XV et la Comtesse du Barry. « Les puristes me critiqueront peut-être, je m’y prépare, mais j’assume complètement l’angle que j’ai choisi » explique Maïwenn avant d’ajouter : « Un bon film est avant tout une oeuvre qui respecte l’obsession de son réalisateur et qui ose ajouter du lyrisme, de la poésie et même de l’humour. » Pour autant, le long-métrage est loin de la version pop-rock de Marie-Antoinette (2006) réalisée par Sofia Coppola, bien que la réalisatrice ait assuré avoir pris des libertés afin de raconter le conte « d’une loseuse magnifique qui court à sa perte. »