L’État vient d’adopter une loi qui interdit aux constructeurs automobiles de tromper les Californiens en présentant leur technologie d’assistance à la conduite comme totalement autonome alors que ce n’est pas le cas.
Les voitures de Tesla ne sont pas autonomes, mais certaines personnes peuvent croire le contraire. Depuis plusieurs années, le constructeur automobile est accusé par des pays comme l’Allemagne de tromper ses clients avec de fausses déclarations sur les capacités de conduite autonome de ses véhicules. Proposant des fonctions d’aide à la conduite, l’entreprise les induit en effet en erreur avec des termes comme « Autopilot » et « Full-Self Driving » ainsi que des descriptions suggérant que ses voitures peuvent conduire par elles-mêmes.
Après avoir été visé par deux plaintes pour ces déclarations trompeuses en Californie, Tesla ne pourra plus présenter ces véhicules comme étant autonomes dans l’État d’ici quelques jours. Une loi récemment adoptée par les législateurs californiens interdira à l’entreprise et aux autres constructeurs automobiles d’assimiler leur technologie d’assistance à la conduite à de la conduite autonome dès lors que ce n’est pas le cas. Elle entrera en vigueur le 1er janvier 2023.
Un moyen d’améliorer la sécurité des consommateurs
Dans le détail, la loi concerne les fabricants et les concessionnaires automobiles. Elle les oblige à fournir aux consommateurs achetant une voiture disposant d’une fonction d’automatisation partielle de la conduite un avis détaillant le rôle et les limites de celle-ci. Elle leur interdit également de nommer ou de décrire une telle fonction « dans des documents marketing, en utilisant un langage qui amènerait une personne raisonnable à croire que la fonction permet au véhicule de fonctionner comme un véhicule autonome ».
Avec cette loi, la Californie entend améliorer la sécurité des consommateurs, comme l’a indiqué la sénatrice Lena Gonzalez. Si elle s’applique à l’ensemble des constructeurs automobiles, il est clair qu’elle vise surtout Tesla. Les véhicules de la marque ont été impliqués dans plusieurs accidents lors desquels le système Autopilot était activé. Raison pour laquelle elle fait l’objet d’une enquête criminelle, ouverte l’année dernière par le ministère américain de la Justice, qui soupçonne le constructeur d’avoir exagéré les capacités de ce système.