Alors que les jeunes sont nombreux à s’informer sur les réseaux sociaux, en particulier sur la plateforme chinoise, une étude montre que plusieurs éditeurs de presse y sont aussi présents.
Ce n’est pas nouveau : les jeunes ont tendance à privilégier les réseaux sociaux plutôt que les médias pour s’informer. Ils le font notamment sur TikTok, plateforme ayant à l’origine attiré de nombreux utilisateurs avec ses vidéos courtes et divertissantes. L’application est en effet une source d’information pour cette partie de la population. Face à cette réalité, plusieurs médias dans le monde, à l’image du Washington Post, de Sky News ou du Monde, ont choisi de se lancer sur TikTok, comme le montre le Reuters Institute Digital News Report, publié le 8 décembre.
Selon cette étude, 49% des principaux éditeurs publient désormais régulièrement du contenu sur le réseau social. Cette adoption de la plateforme a été plus rapide dans certains pays d’Europe occidentale, comme la France (86%), l’Espagne (86%) et le Royaume-Uni (81%), ainsi qu’en Australie (89%), aux États-Unis (77%) et au Brésil (68%). Les organes de presse au Japon (31%), en Italie (29%), au Danemark (27%) et en Bulgarie (7%) ont, eux, mis plus de temps.
Une source d’information problématique
Les médias se tournent principalement vers TikTok car ils veulent attirer les jeunes qui y passent de plus en plus de temps. Ils le font également pour fournir des informations fiables aux utilisateurs, afin de lutter contre la désinformation sur le réseau social. La plateforme regorge en effet de fake news, comme l’a démontré une étude publiée en septembre. Alors que les jeunes l’utilisent pour s’informer sur la guerre en Ukraine ou la pandémie de Covid, ils se retrouvent face à de fausses informations sur ces sujets d’actualité.
De l’autre côté, des médias préfèrent éviter TikTok ou s’y engagent avec prudence. Cela est, entre autres, lié au fait que le réseau social appartienne à une société chinoise, à savoir ByteDance. D’autres craignent que le format court des vidéos banalise des informations importantes.
Enfin, bien que les médias soient nombreux sur TikTok, l’étude précise que les informations sur la plateforme sont encore principalement générées par des influenceurs, des militants ou des personnes ordinaires et non des journalistes.
