Selon une étude de Visa, un tiers des consommateurs français ont reconnu avoir été victimes d’une escroquerie en ligne ou par SMS.
Si nombreuses sont les personnes à penser pouvoir reconnaître une arnaque en ligne ou par SMS, la réalité est tout autre. Une récente étude de Visa, réalisée en partenariat avec Wakefield Research, montre en effet que les escrocs profitent de l’écart entre la connaissance supposée des pratiques frauduleuses par les consommateurs et leur comportement réel. « Dans un monde toujours plus connecté, les escrocs ont atteint de nouveaux sommets de sophistication aussi bien dans la nature que dans le type de fraudes, personne n’est à l’abri », affirme Romain Boisson, directeur général France de Visa, dans un communiqué.
Ainsi, même les consommateurs avertis tombent dans le piège du langage de la fraude, notamment en France. Dans le cadre de l’étude, 33% des Français ont admis avoir été victimes d’une escroquerie bancaire. C’est plus que d’autres pays européens comme l’Espagne (32%), l’Allemagne (28%), le Royaume-Uni (26%) et l’Italie (19%). Ce taux est cependant moins élevé comparé aux États-Unis (41%) et à l’Inde (52%).
Faire encore plus preuve de vigilance
Les arnaqueurs ont perfectionné leurs techniques pour piéger les consommateurs. En France, ils sont 65% à indiquer être sensibles aux messages d’urgence envoyés par les escrocs et leur demandant de cliquer sur un lien dans un e-mail ou un SMS. 49% se sont également fait avoir par des messages annonçant une bonne nouvelle, les incitant à réaliser une action demandée par un pirate.
Malgré les recommandations de plusieurs organismes, banques ou administrations, la majorité des Français ne prêtent pas attention aux bons détails pour établir la véracité d’un message. 78% d’entre eux surveillent les mauvais éléments que les arnaqueurs peuvent facilement falsifier, tels que le logo ou le nom de la société. Pour confirmer l’authenticité d’un message et ainsi mieux se protéger des fraudeurs, ce sont des détails comme les numéros de compte qu’il faut vérifier car ils sont les plus difficiles à falsifier.
D’autre part, seulement 56% des Français s’assurent qu’une communication est envoyée depuis une adresse électronique valide. Ils sont néanmoins plus nombreux à faire attention à l’orthographe qui constitue un « point d’alarme majeur » pour eux, 68% vérifiant si les mots sont correctement orthographiés. Cependant, comme le fait remarquer Visa, « les fraudeurs font de plus en plus attention à ce genre d’erreur facilement identifiable ». Il est ainsi plus difficile de détecter une arnaque.
L’entreprise indique avoir bloquer de manière proactive 7,2 milliards de dollars de tentatives de paiements frauduleux pour 122 millions de transactions avant que celles-ci n’affectent les clients au cours de l’année dernière. Pour mieux se protéger de ces arnaques, Visa recommande aux consommateurs de prendre leur temps avant de cliquer, afin de comprendre les méthodes utilisées par les arnaqueurs. La société préconise aussi de ne pas cliquer sur les liens avant d’avoir vérifié où ils mènent, d’activer les alertes d’achat pour être avertis en temps quasi réel des achats effectués sur leur compte ou encore de ne jamais partager leurs informations personnelles.
