Le patron de Neuralink estime que l’implant permettant la communication entre le cerveau et un ordinateur est prêt pour les humains. La startup espère prochainement obtenir l’autorisation de tester ce dispositif.
Après les animaux, Neuralink est prête à passer à la phase suivante. Du moins selon Elon Musk, son patron. Lors d’un événement mercredi, il a présenté les derniers progrès de sa start-up, qui travaille sur un implant neuronal permettant la communication entre le cerveau et un ordinateur directement par la pensée. « Nous pensons que d’ici six mois, nous serons capables d’avoir notre premier implant dans un cerveau humain », a déclaré le milliardaire lors de cette présentation, indiquant que Neuralink a remis les documents nécessaires à la Food and Drug Administration (FDA), l’agence américaine en charge de la santé publique, afin d’obtenir l’autorisation de tester son implant sur un humain.
« Nous voulons évidemment être très prudents et être sûrs que ça marchera bien », a aussi indiqué le patron de Tesla, Twitter et d’autres entreprises. Il a précisé que « le calendrier dépend du processus d’approbation de la FDA » sur le réseau social dont il est propriétaire.
Aider les personnes malades
Les deux premières applications humaines prévues avec l’implant seront de rendre la vision et la mobilité, comme l’a déclaré Elon Musk. Il avait déjà expliqué auparavant que Neuralink allait d’abord se concentrer sur les personnes tétraplégiques, afin de leur redonner de l’autonomie et, à terme, leur permettre de remarcher. Pour le moment, le dispositif a uniquement été implanté dans le crâne de cochons et de singes. L’année dernière, la société a d’ailleurs publié une vidéo montrant un singe équipé de l’implant qui pouvait jouer au jeu vidéo Pong par la pensée. Neuralink a cependant fait l’objet d’une plainte en février, étant accusée par le Comité des praticiens pour une médecine responsable d’avoir causé la mort de plusieurs de ces animaux. Ayant effectué des expérimentations sur 23 singes, seulement 7 ont survécu selon Business Insider.
La promesse d’Elon Musk est en outre à prendre avec des pincettes au vu de ses précédentes déclarations. En 2019, il avait déjà annoncé que Neuralink pourrait commencer les tests sur des humains en 2020. Fin 2021, il avait également déclaré qu’il espérait réaliser les premiers essais sur l’homme cette année. Pendant plusieurs années, Elon Musk a aussi prédit que la voiture autonome chez Tesla arrivait, mais ce n’est toujours pas le cas.