Largement mise en avant ces dernières semaines sur un Twitter en sursis, le réseau social Hive passe en mode maintenance pour améliorer sa sécurité.
Après Mastodon peu après le rachat de Twitter par Elon Musk, c’est désormais Hive qui attire tous les regards. Le jeune réseau social, développé par Kassandra Pop et sa petite équipe, a été vivement critiqué pour des mesures de sécurité balbutiantes ou parcellaires. Dont acte : le réseau annonce aujourd’hui qu’il sera « inaccessible pendant un ou deux jours » afin de pallier ces manquements.
Des comptes pas assez sécurisés
C’est les montagnes russes pour le jeune réseau Hive. Après avoir atteint le million d’utilisateurs et d’utilisatrices inscrits en moins de temps qu’il en faut pour écrire « réseau social », la plateforme de micro-blogging s’est faite attaquer de toute part pour des motifs plus ou moins justifiés. Nous ne nous intéresserons pas aux rumeurs sur l’identité de la fondatrice de Hive qui masquent mal une certaine misogynie latente, mais plutôt aux reproches tangibles qui ont été opposés au réseau : ses bugs, et sa sécurité vacillante.
Plutôt logique pour une plateforme à l’infrastructure aussi fragile, Hive ne garantit pas pour le moment une sécurité suffisante aux comptes des utilisateurs. C’est la raison pour laquelle nombre de voix s’élèvent sur Internet pour décourager de partager quoi que ce soit de « trop personnel » sur Hive pour le moment – notamment en messages privés.
En effet l’absence d’authentification à double facteur a largement été décriée, tout comme la nécessité d’accorder à l’application l’accès total et inconditionnel à toutes les photos de la galerie du smartphone où elle est installée.
Des aspects cruciaux de la cybersécurité sur lesquels Hive semble donc reconnaître sa légèreté actuelle.
L’hypothèse d’une fuite écartée
À l’annonce de cette période de maintenance dans la nuit, certains sont rapidement montés au créneau pour dénoncer une hypothétique fuite de données qui obligerait Hive à passer hors-ligne pour appliquer une rustine. Une rumeur immédiatement démentie par le réseau social, qui souligne qu’il s’agit-là d’une mesure préventive.
Dans le même temps, Hive promet qu’à sa remise en ligne, l’application sera plus stable et, peut-être, moins percluse de bugs. En effet si nombre d’internautes qui ont succombé aux sirènes de Hive louent son interface accueillante et ses fonctionnalités inclusives, ils et elles sont autant à rouler des yeux devant les innombrables ralentissements et plantages qui frappent quotidiennement la jeune application.
Reste que l’annonce récente de Twitter de ne plus lutter contre la désinformation concernant le Covid-19 ou la réhabilitation des utilisateurs bannis du réseau ces dernières années ne devraient rien faire pour endiguer la popularité grimpante de Hive.