L’entreprise s’est associée à iCAD, une société spécialisée dans la technologie médicale, lui accordant une licence pour son modèle de recherche d’IA sur la mammographie.
Utiliser l’intelligence artificielle (IA) pour mieux détecter les cancers du sein. C’est le but de Google qui développe une IA afin d’améliorer la précision et étendre la disponibilité de ces dépistages. Selon un article publié par des chercheurs de l’entreprise en 2020 dans la revue Nature, cette technologie a été meilleure que plusieurs radiologues pour identifier les signes d’un cancer du sein, ayant réduit les faux négatifs jusqu’à 9,4% et les faux positifs jusqu’à 5,7% parmi les milliers de mammographies étudiées.
Google a annoncé lundi s’être associée à iCAD, une société medtech spécialisée dans la détection du cancer. L’entreprise lui a accordé une licence pour son modèle de recherche d’IA sur la mammographie, une première pour elle. Cela va permettre à iCAD d’intégrer le modèle de Google dans ses outils pour, entre autres, améliorer la détection du cancer du sein. Selon les déclarations de la responsable des communications de la firme au média The Verge, les deux sociétés espèrent déployer cette technologie dans des établissements cliniques en 2024.
Améliorer la détection du cancer du sein avec des outils d’IA
iCAD prévoit d’intégrer le modèle de recherche d’IA dans deux de ses outils. Le premier, « ProFound AI », analyse chaque image de mammographie 2D ou coupe de tomosynthèse afin de détecter et évaluer les masses et les calcifications. Le second, « ProFound AI Risk », fournit, selon la société, une estimation précise du risque de cancer du sein personnalisée adaptée à chaque personne. iCAD va également se servir de l’infrastructure sécurisée de Google Cloud pour étendre rapidement les solutions hébergées dans le cloud à de nouvelles régions. Un moyen d’étendre l’accès aux outils basés sur l’IA dans les régions défavorisées, où les problèmes d’infrastructure peuvent limiter leur capacité à proposer des dépistages du cancer du sein.
iCAD n’est pas la seule société avec laquelle Google travaille. En 2021, l’entreprise s’est associée à Northwestern Medicine pour une étude dont le but est de voir comment sa technologie peut aider à donner la priorité aux cas à haut risque et à raccourcir le délai de diagnostic pour les personnes dépistées. Elle travaille aussi avec l’Imperial College de Londres et le National Health Service (NHS) – service national de santé britannique – afin d’étudier si sa technologie peut agir comme un « deuxième lecteur indépendant » dans les systèmes de dépistage à double lecture du Royaume-Uni et permettre aux radiologues de se concentrer sur les cas hautement prioritaires.