Le confinement a bouleversé les usages et le trafic voix en a profité pour connaître une progression de 28,3 % sur un an. Au total, les Français ont passé 72,2 milliards de minutes au téléphone.
L’année 2020 ne ressemble à aucune autre avec une crise sanitaire qui a bousculé le quotidien des Français. Le confinement a également bouleversé les usages en matière de télécommunication, explique l’Arcep dans son observatoire du marché des communications électroniques. Alors que la consommation vocale depuis les réseaux fixes et mobiles a tendance à baisser depuis quelques années, cette pratique a retrouvé des couleurs avec les huit semaines de confinement. Avec 72,2 milliards de minutes passées au téléphone au deuxième trimestre, le trafic voix a atteint un nouveau record jamais égalé en vingt ans. L’an dernier, un recul de 2 % avait été constaté.
Une hausse avait déjà pu être observée au premier trimestre (+14 % sur un an), suite à l’envolée du trafic vocal depuis les réseaux mobiles (+18 % en un an). Désormais, l’Arcep observe que huit minutes sur dix sont consommées depuis des téléphones mobiles, pour un total de 57,2 milliards de minutes au deuxième trimestre. Les smartphones ne sont pas étrangers à cette croissance et l’on constate également une hausse de la consommation de données sur les réseaux mobiles au deuxième trimestre (+36 %). En attendant l’arrivée de la 5G, les utilisateurs des réseaux 4G (95 % du trafic total de données sur réseaux mobiles), consomment 10,2 Go par mois en moyenne. Toutefois, le fait d’être confiné a entraîné une croissance inférieure à celles relevées les six trimestres précédents (+45 % en moyenne).
Le retour en grâce du téléphone fixe
La surprise vient du téléphone fixe, en baisse depuis sept ans, qui enregistre une augmentation de 22 % en un un au deuxième trimestre. Un recul de 15 % avait été constaté en 2019, mais tous les usages n’ont pas connu la même envolée.
Les SMS voient leur recul s’accentuer « significativement » au cours du deuxième trimestre (-23% en un an sur le volume global contre environ -6,5% en 2018 et en 2019). L’Arcep rappelle que le SMS fait face depuis quelques années aux succès des applications de messageries instantanées comme Messenger ou WhatsApp. Le sursaut du SMS pourrait venir du RCS.