Dans le cadre du Digital Services Act, l’Union européenne veut limiter les applications qu’Apple ou Google préinstallent sur un smartphone. Ces plateformes pourraient également laisser le choix aux utilisateurs, en permettant de supprimer des applications préinstallées.
Le Digital Services Act (DSA) ou loi sur les services numériques pourrait venir contrarier les plans des géants du Web. Selon le Financial Times, l’Union européenne prévoit notamment de s’attaquer aux applications préinstallées sur nos smartphones. Également appelées bloatwares, ces applications sont monnaie courante dans l’univers Android et il n’est pas toujours possible de les désinstaller, au grand dam de nombreux utilisateurs.
Dans son projet de loi, Bruxelles souhaiterait que les fabricants ne soient pas autorisés à préinstaller leurs propres applications sur des smartphones ou ordinateurs portables. « Le projet recommande d’interdire aux grandes entreprises technologiques de favoriser leurs propres services sur leurs sites web ou plates-formes, au détriment de leurs concurrents. Ces entreprises ne devraient pas être autorisées à préinstaller leurs propres applications sur des gadgets matériels, tels que les ordinateurs portables ou les téléphones, ou forcer d’autres entreprises à préinstaller uniquement leurs logiciels », rapporte le Financial Times.
Le pouvoir des GAFAM inquiète l’Europe
Cette mesure viserait à prévenir les abus de position de dominante et à laisser le choix aux utilisateurs. Selon Bloomberg, le Digital Services Act obligerait également les plateformes à partager les données avec les entreprises concurrentes. Son contenu serait présenté en décembre prochain, mais il pourrait évoluer d’ici sa sortie. De plus, rien n’indique qu’Apple ou Google ne pourront plus préinstaller leurs applications. Toutefois, la mesure devrait permettre aux utilisateurs de désinstaller ces applications et éviter les doublons tout en permettant à des alternatives de se manifester.
Actuellement, il n’est pas rare de se retrouver avec plusieurs applications identiques (comme les navigateurs) sur un même smartphone, sans pouvoir désinstaller celui qui est préinstallé. Au mieux, l’utilisateur va pouvoir désactiver une application préinstallée sur son appareil mobile. L’écran de choix du navigateur et moteur de recherche, dévoilé par Google pour Android, n’a pas vraiment permis de corriger cela. Le projet de la Commission européenne pourrait donc modifier les usages d’ici quelques mois.