Le patron de Tesla et de SpaceX vient officiellement d’acquérir Twitter pour 44 milliards de dollars ce jeudi. Sa première action a été de licencier la direction du réseau social. Il a aussi tenté de rassurer les annonceurs au sujet de la liberté d’expression.
« L’oiseau est libéré ». C’est par ce tweet qu’Elon Musk a officialisé l’acquisition de Twitter ce jeudi. Après des mois d’une saga aux multiples rebondissements, le milliardaire vient de prendre le contrôle du réseau social à la veille de la date butoir pour finaliser l’opération. Ayant annoncé début octobre qu’il souhaitait de nouveau racheter la plateforme, alors qu’il cherchait à s’extraire de l’offre d’acquisition depuis juillet, l’entrepreneur avait en effet jusqu’au 28 octobre pour trouver un accord avec Twitter, faute de quoi ils s’affronteraient lors d’un procès en novembre.
Une possible vague de licenciements
À peine arrivé à la tête du réseau social, le patron de Tesla et de SpaceX a licencié la direction du réseau social. Selon plusieurs médias américains, le PDG Parag Agrawal, le directeur financier Ned Segal et la responsable des affaires juridiques et des politiques Vijaya Gadde ont été remerciés.
Il est d’ailleurs possible qu’Elon Musk ne s’arrête pas là avec les licenciements. La semaine dernière, le Washington Post a révélé qu’il prévoyait de virer près de 75% des 7 5000 employés de Twitter. Pourtant, d’après Bloomberg, le milliardaire ne compte pas limoger autant de membres du personnel. C’est ce qu’il a affirmé aux employés lors d’une visite au siège de Twitter mercredi, jour où il s’est fait filmer avec un lavabo dans les mains en entrant dans les locaux de l’entreprise.
Un rachat pour « essayer d’aider l’humanité »
Elon Musk a également tenté de rassurer les annonceurs, responsables de l’essentiel des revenus de la plateforme, par le biais d’un message. Grand défenseur de la liberté d’expression, il a indiqué par le passé son intention de rendre la modération des contenus moins stricte sur la plateforme, d’annuler les interdictions permanentes et permettre à Donald Trump de revenir. De tels changements pourraient faire fuir les annonceurs.
Ainsi, l’entrepreneur a précisé qu’il souhaite que toutes les opinions puissent s’exprimer sur Twitter, mais il ne veut cependant pas que tout y soit permis. « Il est important pour l’avenir de la civilisation d’avoir une place publique en ligne où une grande variété d’opinions peuvent débattre de façon saine, sans recourir à la violence », a affirmé Elon Musk dans son message adressé aux annonceurs. « Cela dit, Twitter ne peut évidemment pas être un endroit infernal ouvert à tous, où tout peut être dit sans conséquence », a-t-il ajouté.
Le patron de Tesla a en outre déclaré que « Twitter aspire à être la plateforme publicitaire la plus respectée au monde », estimant essentiel de montrer aux utilisateurs des publicités correspondant le plus possible à leurs besoins. Il a assuré avoir racheté le réseau social pour « essayer d’aider l’humanité » et non « pour se faire de l’argent ».