Dans le cadre d’une étude sur les interactions entre les humains et les robots, des machines vont effectuer des livraisons sur le campus de l’Université du Texas.
Les étudiants de l’Université du Texas (UT) à Austin vont bientôt partager leur campus avec des robots. Déployés dès le début de l’année prochaine, ils y effectueront des livraisons, mais ce projet ne ressemblera pas aux services commerciaux de ce type comme Uber Eats, le but étant d’aider la recherche. Souhaitant étudier les interactions entre les individus et les robots, les chercheurs de l’université ont reçu une subvention de 3,6 millions de dollars de la National Science Foundation pour les aider dans la création d’un réseau de livraison par robots sur le campus.
Pendant cinq ans, l’équipe prévoit d’étudier la manière dont les machines et une communauté du monde réel peuvent coexister. Le but sera aussi d’examiner la façon de créer, d’exploiter et d’entretenir en toute sécurité ce type de réseau. « En plus de programmer des robots pour une tâche réaliste telle que la livraison de produits, nous pourrons recueillir des observations pour aider à développer des normes de sécurité, de communication et de comportement pour permettre à ces futurs systèmes d’être utiles et sûrs dans notre communauté », a expliqué Luis Sentis, chef du projet, dans un communiqué.
Vers une coexistence entre humains et robots
Une fois le réseau opérationnel, les membres de la communauté universitaire pourront utiliser une application sur leur smartphone pour commander des produits tels que des lingettes et un désinfectant pour les mains. Deux types de « robots-chiens » les livreront ensuite sur certaines zones piétonnes du campus. Ils seront conçus par Boston Dynamics et Unitree. Dans les phases ultérieures de la recherche, ces machines sortiront par paires tout en étant surveillées par des accompagnateurs et des personnes à distance. Les chercheurs auront ainsi la possibilité de les arrêter si nécessaire.
Avec ce projet, les chercheurs espèrent comprendre ce que les individus attendent des robots en termes de comportements et d’interactions lorsqu’ils les rencontrent. Ils veulent aussi s’assurer que les tâches de ces machines seront accomplies avec succès. La subvention est un moyen pour eux de développer leur projet de six ans appelé « Vivre et travailler avec des robots », ayant débuté l’année dernière. Les chercheurs étudient en effet les partenariats entre l’homme et l’intelligence artificielle dans le cadre du grand défi Good Systems, lancé par l’université en 2019 pour la conception de technologies d’IA responsables et bénéfiques à la société.