Confrontée à une vague de désistements, la GSMA songe à annuler l’édition 2020 du MWC. Cette éventualité sera évoquée lors d’une réunion du conseil d’administration prévue ce vendredi.
Face à la multiplication des désistements, la GSMA songe à jeter l’éponge. L’organisation du Mobile World Congress va aborder une éventuelle annulation de l’édition 2020 du MWC lors d’une réunion du conseil d’administration, rapporte le journal économique espagnol Expansión. Prévue ce vendredi, cette réunion extraordinaire, convoquée à la demande des opérateurs, devra décider si l’événement doit être maintenu, reporté ou tout simplement annulé. À l’image des nombreux participants, l’organisation s’inquiète de l’impact potentiel du coronavirus. Pour rappel, le dernier bilan de l’épidémie du nouveau coronavirus fait état de plus de 1 000 morts, 42 500 infectés et constitue « une très grave menace » pour le monde, selon l’OMS.
Le conseil d’administration de la GSMA comprend 26 membres, dont 25 représentants des opérateurs téléphoniques du monde entier. L’actuel président de la GSM Association est Stéphane Richard, le PDG d’Orange. Plus grand salon mondial dédié aux smartphones, le MWC attire plus de 100 000 visiteurs chaque année.
Faut-il annuler le MWC 2020 ?
Citée par le quotidien Expansión, la ministre des Finances et porte-parole du gouvernement, María Jesús Montero, assure que « les manifestations internationales peuvent se dérouler normalement malgré le coronavirus ». Néanmoins, plusieurs fabricants ont préféré renoncer à se rendre à Barcelone par crainte du coronavirus. Dès la semaine dernière, LG a annulé sa présence et le groupe coréen a rapidement été suivi par Sony, Ericsson, Nvidia, puis Intel et Vivo. D’autres constructeurs comme ZTE ou TCL ont pris la décision d’annuler leur conférence, sans toutefois déserter les allées de l’événement.
À l’heure actuelle, la GSMA a pris des mesures drastiques pour limiter les risques. Elle demande notamment aux visiteurs qui sont allés en Chine de prouver qu’ils étaient hors de Chine au moins 14 jours avant l’événement. L’association suggère également la mise en place d’une politique de « non-poignée de main » afin de limiter les contacts.