Apple fait l’objet d’une plainte collective aux États-Unis. La firme californienne est accusée de vendre les données personnelles des utilisateurs iTunes.
Une fois n’est pas coutume, Apple est accusé de ne pas respecter la vie privée de ses utilisateurs. La firme basée à Cupertino ne cesse de répéter que la confidentialité et la protection de la vie privée de ses utilisateurs font partie de ses priorités. Elle n’hésite d’ailleurs pas à s’en prendre régulièrement à Google ou Facebook sur ce sujet. Tim Cook, PDG de la marque à la pomme, s’était attaqué à Mark Zuckerberg (PDG de Facebook) l’an dernier, arguant que sa société pourrait « gagner une tonne d’argent » en monétisant les données de ses clients. Elle avait cependant décidé de ne pas le faire, estimant que ses clients n’étaient pas des produits.
Une vision que ne partagent pas certains utilisateurs d’iTunes qui ont décidé de déposer plainte contre le géant américain. Ils estiment en effet qu’Apple divulgue et vend illégalement des informations liées aux achats iTunes ainsi que des données personnelles. Les trois plaignants, qui ont déposé plainte devant la Cour fédérale de San Francisco, entendent représenter des centaines de milliers de résidents de leurs États (Rhode Island et Michigan) qui auraient vu leurs données personnelles être divulguées sans leur consentement.
Apple n’échappe pas aux critiques concernant la protection des données
« Par exemple, toute personne ou entité pourrait louer une liste avec les noms et adresses de toutes les femmes non mariées, ayant fait des études universitaires, dont l’âge est supérieur à 70 ans et dont les revenus sont supérieurs à 80 000 dollars, qui ont acheté de la musique country d’Apple via son application mobile iTunes Store (…) Une telle liste est disponible à la vente pour environ 136 dollars par millier de clients », indique Bloomberg, citant un passage de la plainte. Les plaignants réclament un montant de 250 dollars pour chaque client iTunes du Rhode Island en guise de dédommagement et 5 000 dollars pour chaque client résidant dans le Michigan, s’appuyant sur les lois en vigueur dans ces deux États.
Apple n’a pas souhaité faire de commentaires, mais elle devrait rapidement réagir à ces accusations. En effet, elles contrastent fortement avec le message martelé depuis quelques mois par la firme américaine, qui est : « Ce qui se passe dans votre iPhone, reste dans votre iPhone ».