Un an après avoir jeté l’éponge et renoncé à Ubisoft, Vivendi annonce avoir vendu le reste de sa participation dans l’éditeur français de jeux vidéo. Le groupe contrôlé par Vincent Bolloré réalise au passage une belle plus-value.
Il y a un an, Vivendi annonçait son désengagement du capital d’Ubisoft et mettait fin à un feuilleton de près de trois ans. Depuis l’entrée surprise du groupe de Vincent Bolloré au capital de l’éditeur français de jeux vidéos en octobre 2015, les deux groupes étaient engagés dans un bras de fer. Yves Guillemot, PDG d’Ubisoft, avait dénoncé en 2016 une « prise de contrôle rampante » de la multinationale sur Ubisoft. Vivendi – qui a détenu jusqu’à 27 % de l’éditeur de jeux vidéo – a finalement jeté l’éponge en mars 2018 et annoncé la cession de sa participation. Une nouvelle accueillie avec joie par les frères Guillemot et qui a permis l’entrée au capital du géant chinois Tencent.
Une plus-value de 1,2 milliard d’euros pour Vivendi
Un an plus tard, Vivendi annonce dans un communiqué ne plus être actionnaire du plus grand éditeur de jeux vidéo français et « garde l’engagement » de ne pas acquérir d’actions d’Ubisoft pendant cinq ans. Comme nous le rapportions en mars 2018, c’est une défaite pour Vincent Bolloré qui souhaitait constituer autour des jeux vidéo une nouvelle branche d’activités aux côtés de la musique et des médias. Malgré son échec, le groupe précise qu’avec « la cession de la participation de Vivendi dans Ubisoft a représenté un montant de 2 milliards d’euros, soit une plus-value de 1,2 milliard d’euros ». De plus, la multinationale a « comme prévu » vendu le solde de sa participation dans Ubisoft (5,87 % du capital) pour un montant de 429 millions d’euros, réalisant au passage une plus-value comptable de 220 millions d’euros.
Ces sommes pourraient permettre à Vivendi de continuer à investir dans le jeu vidéo. Le groupe français rappelle qu’il « détient déjà Gameloft » et « confirme son intention de continuer à se renforcer dans les jeux vidéo ». Présenté comme le « leader mondial des jeux pour mobile », Gameloft est toutefois en difficulté avec un chiffre d’affaires qui a chuté de 8,3 % en 2018 pour s’établir à 293 millions d’euros.