Il a été interpellé avec deux informaticiens en septembre et condamné à deux ans de prison avec sursis.
Un policier qui est passé de l’autre côté de la loi. Agé de 25 ans, ce fonctionnaire en poste à la préfecture de police de Paris vient d’être condamné à deux ans de prison avec sursis pour avoir acheté des images de viols et d’agressions sexuelles de mineurs, révèle Le Parisien. Avec deux informaticiens, il avait été interpellé et placé en garde à vue en septembre, à la suite d’une enquête menée par les policiers de l’Office central pour la répression des violences aux personnes (OCRVP).
Aidés par le Tracfin, la cellule anti-blanchiment de Bercy, ils ont pu découvrir leurs identités dans une affaire ayant commencé aux États-Unis. Une agence fédérale américaine a en effet détecté un site appelé « Welcome2vidéos » sur le darknet, la partie cachée d’Internet non indexée par les moteurs de recherche. Sur cette plateforme, les internautes vendent et achètent des images pédopornographiques du monde entier et plusieurs connexions ramenaient vers la France. Les achats étant effectués en cryptomonnaie, les enquêteurs de l’OCRVP et Tracfin ont pu remonter jusqu’aux propriétaires des comptes.
Un faux profil pour obtenir des contenus pédopornographiques
Outre les 24 mois de sursis, le policier a l’interdiction d’exercer une activité en contact avec les mineurs pendant 10 ans. Il a également été inscrit au Fichier judiciaire automatisé des auteurs d’infractions sexuelles (FIJAIS). Concernant les deux informaticiens, l’un d’entre eux a été mis en examen et écroué. Le second est, entre autres, soupçonné de s’être fait passer pour un mineur afin de piéger des adolescentes sur les réseaux sociaux, sollicitant des photos et des vidéos de leur part une fois leur confiance gagnée. Il les faisait par la suite chanter en menaçant de divulguer ces contenus intimes afin d’obtenir de nouveaux actes sexuels.
L’informaticien a été mis en examen pour plusieurs infractions, dont « corruption de mineur de 15 ans », « sollicitation par un adulte à un mineur de son image à caractère pornographique » et « viols et agressions sexuelles sur mineur ». Depuis la nouvelle loi de 2021 visant à protéger les mineurs des crimes et délits sexuels et de l’inceste, il est en effet possible pour la justice de qualifier de viol ou d’agression sexuelle le fait de contraindre une personne à exercer un acte sexuel par chantage, même à distance. Il a été placé en détention provisoire.